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25/10/2010

Le 1er Forum Citoyen trinational à Strasbourg

 

Même si les «institutionnels» étaient plus nombreux que les «citoyens» samedi dernier, le fait d’avoir organisé à l’Hôtel de la Région une rencontre sur ce sujet déterminant pour l’avenir de l’Alsace me paraît un point positif à mettre à l’actif du Président Philippe Richert. Intéressant aussi le fait que cette thématique soit reprise dans les prochains mois en Allemagne (Karlsruhe) et en Suisse du Nord (Bâle). Ecouter parler le résident, le riverain, est un exercice indispensable et salutaire.

Certes, les organisateurs ne font en général qu’apprendre ce qu’ils connaissent déjà fort bien. Souvent cependant des idées nouvelles peuvent jaillir, et des pistes de réalisation se dessiner.

Nous avons entendu samedi, à l’Hôtel de la Région, un peu toutes les doléances et suggestions relatives à la création d’une «Région Transfrontalière trinationale du Rhin Supérieur». Rappelons que celle-ci est appelée de leurs vœux depuis des décennies par les responsables politiques de cet espace, et que bien des programmes ont été esquissés à cette fin.

L’objectif manque cependant de lisibilité et de visibilité au niveau des habitants. Je me permets de rappeler que La Fondation Entente Franco Allemande (FEFA) a demandé en 2007 à la «Sofres / TNS» de faire un sondage grand public sur les attentes et les besoins des  6 millions d’habitants qui vivent ici entre Karlsruhe et Bâle, des deux côtés du Rhin. Quels ont été les résultats ?

D’abord un plébiscite de la part des populations pour maintenir et développer le concept de REGION METROPOLITAINE DU RHIN SUPERIEUR. Il faut souligner cette forte identité de vue entre les habitants et les instances dirigeantes des trois pays. Ce consensus, tout à fait exceptionnel, issu de toutes les classes d’âge, devrait nous donner des ailes.

Ensuite pour y arriver, on note dans l’ordre : la promotion du bilinguisme, la mise sur pied d’un plan de Développement Economique Commun, et l’amélioration des liaisons routières et ferroviaires.

Pour réaliser ces objectifs, la population fait confiance : aux systèmes scolaires et universitaires, à la population elle-même, un peu aux entreprises, peu aux politiques locaux, pas du tout aux politiques nationaux.

Ce sondage est à la disposition des lecteurs sur les sites respectifs du RHINO et de la FEFA.

J’ai apprécié les propos du Professor Doktor Heuberger, Président du pilier «Société Civile» qui s’est exprimé samedi. Il réalise que son influence est limitée face aux autres «Piliers» des trois grands secteurs. Je suis persuadé qu’un jour ou l’autre, on comprendra que la société civile ne peut pas être un «pilier» parmi les trois autres : Politique, Economique, Sciences et Recherche. En effet, celle-ci est par définition, peu structurée et très diverse. Le peuple, en fait, est présent dans les trois aspects, électoraux, économiques, et scientifiques. Il est le SOCLE, et non un des piliers, sur lequel tout repose et sans l’appui duquel rien n’est réalisable.

La stratégie du RHINO proposée et développée depuis maintenant plusieurs années par la Fondation Entente Franco-Allemande est une piste, pour l’instant la seule à ma connaissance, qui permette effectivement de faire comprendre aux 6 millions d’habitants du Rhin Supérieur  vers quoi nous voulons aller. En faisant prendre à tous, conscience, au quotidien, de cette nouvelle et déterminante ambition, le travail «politique» pourra mieux se révéler. Cette ambition trinationale nécessite un processus d’entraînement, de bas en haut, qui permette à chacune et chacun de participer à son niveau à cette construction politique et citoyenne de proximité.

Commençons par faire émerger ensemble, dirigeants et citoyens, sur le terrain, cette idée de nouvelle configuration territoriale trinationale. Donnons au public un signe de ralliement fort, un nouvel identifiant, utilisons une même marque en tant que «liant» de l’ensemble des efforts de quelque niveau et de quelque nature qu’ils soient.

La RMRS doit devenir visible, naître de la rue et dans la rue, toucher chacun d’entre nous. Ainsi, elle permettra de dépasser les murs, encore présents, des frontières historiques, mentales, linguistiques, administratives, pré-européennes. Les décisions politiques à trois sont certes difficiles à prendre, commençons par prendre celles qui sont permises, possibles, applicables, dynamisantes.

Inscrire ainsi nos belles régions historiques riveraines du Rhin dans un nouvel ensemble trinational se révèle être un impératif de développement majeur. Aucune des trois régions ne peut prétendre s’en tirer toute seule dans un domaine fondamental ; écologie, logistique, ou économique. La conscience d’une solidarité de destin, d’un sentiment d’appartenance à un même territoire stimulerait les acteurs, à tous les niveaux. Elle inscrirait cet ensemble géographique dans une dynamique propulsive dont personne aujourd’hui ne peut imaginer les effets bénéfiques, tant cette région est riche de potentiel.

L’allégorie du tailleur de pierre de Klaus Wenger, Président d’ARTE, était bien venue  quant il sublimait le travail quotidien. Je voudrai la reprendre à mon compte sous un autre aspect. «Quant on met une pierre sur une pierre, on a un tas de pierres, si on rajoute un architecte, on a une cathédrale».

 

Alexis Lehmann -22.10.10

29/06/2010

AG SPE 2010

Dominique Formhals à l'Assemblée générale de SPE

 

Cela fait des années que les membres de l’association SPE (Strasbourg pour l'Europe) cogitent pour trouver, après le concept "Strasbourg Capitale de Noël "une nouvelle idée phare susceptible de répondre à leur objectif essentiel : renforcer l'attractivité économique et touristique de Strasbourg.

Mais, devenir un lieu de tourisme de masse quand on n'a pas les arguments fondamentaux du genre, à savoir : mer, soleil ou haute montagne, n'est pas chose aisée. Cela suppose un travail marketing de longue haleine, une construction, avec le choix d'un positionnement précis et invariable.

Christophe Kieffer, le Président de SPE, avoue d'ailleurs, dans son rapport d'activité annuel, qu'il a parfois l'impression de "faire du sur place dans la quête de ce graal".

Pourtant, la venue de Dominique Formhals, (Président-Fondateur d'Aquatique Show), à l'Assemblée Générale SPE samedi matin au Grand Hôtel à Strasbourg, a ré-enflammé la foi des membres en leur mission.

Il a parlé sans notes mais aussi sans langue de bois. Il a évoqué le Pavillon d'Alsace à Shanghai, "projet méritoire mais sans contenu". Il a déploré notamment que l'Europe n'apparaisse nulle part dans l'évocation de Strasbourg. D'ailleurs, seule la Belgique a parlé de l'Europe dans sa présentation…

Là où sa prestation a été particulièrement étonnante, c'est quand il a expliqué qu'Aquatique Show ne peut, en tant que tel, organiser un "événement" susceptible d'attirer du monde à des centaines de kilomètres à la ronde. Il lui faut un support, un thème, un socle, une "légitimité," a-t-il dit à plusieurs reprises.

Pour lui, la seule légitimité de Strasbourg, c'est "l'Europe". C'est le "fil conducteur" qu'il faut retrouver dans tous les événements de la ville. Encore faut-il bien jouer cette carte et révéler les nombreux atouts européens aux yeux des habitants et des touristes. Pour l'instant, "je ne vois pas l'Europe vivre à Strasbourg", dit-il.

Pourtant, depuis des années, SPE s'évertue à porter ce message.

L'association insiste sur le fait que toutes les grandes manifestations, qu'elles soient culturelles, gastronomiques, musicales ou autres s'inscrivent dans cette thématique Européenne. La ville aussi doit s'européaniser. Roland Ries a d'ailleurs, à ce même endroit lors de l'AG 2009, pris un engagement solennel dans ce sens et décidé de créer un Lieu d'Europe ouvert au grand public.

Des propositions de mise en scène collatérale et de visualisation de l’Europe à Strasbourg ont été faites depuis longtemps déjà :

- décorer les wagons du tram aux couleurs des pays de l'Union,

- donner à chaque arrêt une courte explication sur un des pays européens (superficie, population, revenu par habitant, nom de la capitale etc…)

- faire une manifestation symbolique le jour de la fête nationale des différents pays de l'Union, par exemple hisser leurs couleurs lors d'une cérémonie publique.

Ce sont là des investissements de faible envergure mais qui rendraient l'Europe visible à Strasbourg et qui témoigneraient de notre volonté de donner de Strasbourg l'image d'une capitale jeune, attractive, ouverte sur l'avenir et fière des valeurs ancestrales d'humanisme et de tolérance qu'elle porte.

La Belgique est elle seule légitime et crédible à porter les valeurs européennes dans son pavillon de Shanghai ? Ce sont avant tout des valeurs d'ouverture, d'acceptation des différences linguistiques, économiques, démographiques…

Strasbourg doit élever sa voix pour redire aux 800 Millions d'Européens que les forces centrifuges de retour sur soi et les nationalismes sont toujours l'humus des tensions et des conflits.

Strasbourg, ville des routes, avec son Parlement et ses Institutions, avec l'Eurodistrict est au centre de la dynamique des convergences européennes.

« La Jeunesse Européenne porte en elle l'avenir du monde » dit Jérémie Rifkin. C'est ici, à Strasbourg qu'elle doit se rencontrer et trouver les arguments pour poursuivre cette marche en avant vers la paix et la prospérité. Alors pourra se réaliser l’idée de Jean Jacques GSELL de voir un spectacle d’Aquatique Show dans le bassin devant le Parlement. Il aurait pour thème le rêve d’une Union Européenne qui poursuit sa route dans un monde irréversiblement global et varié.

 

Alexis Lehmann . 29/06/10

08/03/2010

Clusters dans le Rhin Supérieur

C'est évidemment une bonne idée de relier les clusters et d'essayer à travers eux de créer un vivier d'initiatives de pointe. Mais un tel maillage risque de passer bien au dessus de la tête de l'homme de la rue. Ce qu'il faut pour que le Rhin Supérieur devienne vraiment une terre d'innovation, et soit reconnu comme tel , c'est créer un TERREAU FAVORABLE  aux éclosions en tous genre, dans tous les domaines. Or ce terreau, cet humus passe par une conscience citoyenne d'appartenance à un seul et même espace. Le concept de Rhin Supérieur doit devenir visible.

Il faut que l'ensemble des acteurs économiques, et le citoyen en est un, majeur, comprenne qu'il est sollicité là où il vit et là où il travaille pour participer à cette grande aventure . Il sait d'ailleurs très bien que son avenir se joue dans la réussite où l'échec de ce nouvel espace tri- national qu'est le Rhin Supérieur. Il est extra institutionnel peut être, supra national certainement, mais terriblement réel et pertinent. Enfin, et surtout, c'est le creuset d'une Europe qui pourrait trouver ici les ingrédients de cette souveraineté plus intégrée, garante de sa survie.

C'est le message que je voudrais faire passer avec la stratégie du RHINO.



Alexis Lehmann

LA FRANCE COUPÉE EN DEUX

René UHRICH avait, en 1984, déjà dénoncé ce phénomène dans un livre appelé « La France Inverse ». Nous avions plus de 25 ans pour en tenir compte et essayer de lutter contre ces forces qui semblent indomptables. Las, il apparaît, dans les DNA du vendredi 5 février, dans un article illustré d'Antoine Latham, que le mal est loin d'être traité. Les trois cartes de la France démographique et de l’emploi publiées ce jour là, reposent, un quart de siècle après, les mêmes questions de fond.

A problème systémique, réponse systémique. Si nous ne nous attaquons pas aux racines de cet état de fait, le tableau sera pire demain. Nos "basiques" n'ont évidemment pas changé.

L’Alsace est toujours à l'est d'une France qui se délite de plus en plus vers là où « il y a le ciel, le soleil, et la mer », et toujours à l'est d'une France qui perd ses industries manufacturières dont notre région est particulièrement pourvue. Les problèmes d'accessibilité ont certes un peu évolué, mais n'ont rien changé quant au fond. Le canal Rhin –Rhône est oublié et nos aéroports, en concurrence, peinent à rester dans la course. Le TGV, certes, après plus de quarante ans, a remplacé le train classique. Mais déjà la SNCF a donné quelques signes de recherche de productivité sur les lignes transverses. N'en doutons pas, ces idées reviendront.

Je connais bien l'Alsace, j'y suis né. J'y ai travaillé dans des entreprises de production, de distribution et de services. Nous avons toujours de solides atouts, mais nous ne pourrons les valoriser que si nous changeons notre niveau de vision pour le futur. Un niveau de vision qui se rapproche d'ailleurs des simples logiques d'opinions. Car, bien sûr il y a la crise, conjoncturelle, financière, monétaire, sociale, mais ce n'est pas un argument pour attendre de traiter nos problèmes structurels. C'est bien le contraire. C’est maintenant qu'il faut insérer l’Alsace dans un modèle européen et tri-national de croissance économique et sociale.

Revenons à nos deux basiques :

- la localisation dans l'est de la France

- le caractère industriel et manufacturier de notre industrie.

Si nous voulons bien quitter nos lunettes franco –françaises, nous nous rendons vite compte, en regardant une carte, que l'Alsace n'est pas un cul de sac pré sibérien mais qu’elle est adossée à une des provinces les plus riches d'Allemagne et aux cantons les plus riches de la Suisse. Il faut donc reconsidérer notre devenir sous l'angle de notre appartenance à la Région Métropolitaine du Rhin Supérieur.

Les frontières sont abolies avec l’Allemagne, la Suisse a rejoint Schengen, nous avons une monnaie commune dans deux pays et acceptée dans le troisième, rien n'est plus comme avant. Il faut donc aller plus loin, voir plus loin et considérer que rien de "macro", que rien d'important, ne peut plus être réalisé de manière unilatérale : qu'il s'agisse d'économie, de recherche, d'université, de logistique, (route, fer, eau, et air), d'emploi, de formation, à fortiori d'écologie et de développement durable et soutenable. Toutes ces questions nécessitent une approche politico-économique commune. La Région du Rhin Supérieur, au cœur de l’Europe, doit se lancer dans des projets communs qui sont de nature à réagir contre cette idée stupide "d'excentration". Certes, nous sommes excentrés par rapport à Berlin, Bern et Paris et, sous cet angle administratif, les trois régions rhénanes mènent quelque part le même combat. Par contre, nous ne sommes certainement pas excentrés par rapport à nos marchés et à nos opportunités de développement.

Créer la Région Métropolitaine du Rhin Supérieur est une idée issue des autorités politiques locales de la Conférence du Rhin Supérieur, mais, curieusement, les freins et les pesanteurs pour la réaliser dans les faits semblent provenir également de ces milieux, aux niveaux nationaux cette fois.

Or une reconsidération de ce nouveau territoire, de ce nouveau terreau étendu d'initiatives et d'ambitions, sera de nature à assurer ici l'emploi des générations actuelles et futures et à stimuler les initiatives dans tous les domaines.

Les populations, elles, ont compris depuis longtemps que le salut de ces provinces rhénanes, allemandes, suisses et françaises, était dans un renforcement des synergies et des complémentarités dans les domaines majeurs. (Sondage TNS –Sofres de la FEFA).

Mais aucune nouvelle Région ne peut exister sans la prise de conscience de sa réalité et de ses ambitions par les habitants qui y vivent. La Fondation Entente Franco Allemande et l'Institut Franco-Allemand de Ludwigsburg ont fait des propositions dans ce sens avec la "Stratégie du RHINO".

C’est une stratégie d’identification pour une région de 22 000 km², de six millions d’habitants, de 180 Milliards d'euros de PIB, totalement pertinente au niveau de la compétition mondiale.

Il ne s'agît pas de faire de l' autonomisme ou du scissionnisme, il n'est pas question d'abandonner les identités nationales, mais de profiter à plein des avancées de l' Europe et des avantages que nous pouvons en tirer en matière de coopération de proximité.

Ainsi l'Alsace, loin d'être le parent pauvre de l’hexagone dont le centre de gravité se déplace de plus en plus, ferait en fait partie intégrante d’une nouvelle configuration de régions européennes où elle serait, de facto, génialement placée pour son futur.

En ce qui concerne maintenant le caractère industriel manufacturier de notre économie, il ne faut pas s'attendre à un retour au passé et s'orienter vers une industrie à valeur ajoutée beaucoup plus forte ainsi que vers les services.

Nous avons des atouts dans ces domaines, même si toutes les régions d'Europe se tournent vers des objectifs similaires. Notre université regroupée est prometteuse, nos ambitions dans les sciences du savoir, dans les bio-sciences, dans le génie génétique et dans la chirurgie de pointe sont des points forts.

Pourtant je pense que deux de nos grands gisements d'avenir et d'emploi sont le tourisme et l’artisanat. Le tourisme d'hier qui fait que l'Alsace soit connue dans le monde entier pour la beauté de ses petits villages pittoresques, de ses marchés de Noël… Mais aussi le tourisme de demain, étendu à l'ensemble du Rhin Supérieur qui recèle d'autres splendeurs et des valeurs universelles. Parmi celles-ci, l’Europe et ses valeurs d'humanité.

À l'heure où l'Europe est menacée, affaiblie, attaquée sur ses bases, monétaires, éthiques et sociales, il faut que Strasbourg insuffle une fois encore aux peuples européens la volonté de poursuivre cette remarquable construction politique et démocratique. Mais, pour ce faire, il faut rendre ces concepts visibles et accessibles au grand public.

L'Europe a ses "Palais", à Bruxelles, à Luxembourg et à Strasbourg. Palais strictement réservés aux princes politiques de l'Union. Mais l’Europe n'a nulle part de "Temple" où ceux des 500 millions de citoyens de l’Union, qui ont foi dans le projet européen, puissent se rencontrer, se ressourcer, reprendre les fondamentaux et peser sur les élus.

Que Strasbourg se lance enfin, sur socle de l'Eurodistrict, dans cette voie, et nous verrons se développer autour des activités purement touristiques et artisanales, tout un large secteur d'activités et de sciences connexes, de maillages et de synergies autour des thématiques européennes.

A ce moment là, nous pourrons reprendre aussi les questions d'accessibilité. Le jour où nous aurons des visiteurs, nous aurons aussi les avions et les trains… Le contraire est faux. Si nous entreprenons, sous la perspective de ces deux chantiers industriels majeurs : Rhin Supérieur et Attractivité Européenne, nous présenterons dans dix ans une toute autre carte d'Alsace à nos compatriotes.

 

 

Alexis Lehmann

 

27/10/2009

Vers la nouvelle Région tri-nationale du RHIN SUPÉRIEUR

Ce sont les Autorités Politiques des trois pays qui bordent ici le Rhin qui ont eu l'idée il y a plusieurs années déjà, de créer la" Région Métropolitaine du Rhin Supérieur ". Celle-ci englobe le Sud du Palatinat, le Bade Württemberg, le Nord de la Suisse et l'Alsace.

Suite aux Accords de BONN en 1975 , cet engagement pris de longue date  a fait l'objet d'une déclaration commune lors du 11ème congrès tri-partite (Dreiländer Congress) du Rhin Supérieur en janvier 2008.

C'est une excellente idée, bien dans le prolongement d'une coopération existante depuis fort longtemps déjà. . En effet, cette Euro-Région, désormais sans frontières, a bien des atouts. Avec 6 millions d'habitants, c'est l'une des plus peuplées,une des plus grandes (22000 Km2) et une des plus riches avec 175 milliards d'euros de PIB. C'est aussi, une des plus prometteuses. L'Espace Rhénan a toujours été une terre d'innovations et les sciences de demain, les sciences du savoir, sont très présentes ici. Elle est belle et il y fait bon vivre.

Le problème est que cette région est peu connue, et dans le monde, et au niveau des personnes qui y vivent  Le gap de notoriété est considérable. L'appellation : " Région Métropolitaine du Rhin Supérieur " n'est déjà pas évidente à véhiculer et difficile à comprendre du fait que en dehors notre métropole fortement symbolique " Strasbourg/Ortenau." nous n'avons pas de grande métropole.

Pour que cette région existe et soit connue on ne peut se contenter d'une appellation, d'une création "par le haut " où d'une "Déclaration Commune ". Ce concept de RHIN SUPERIEUR doit "claquer" aux yeux du monde et donner fierté à ceux qui y 'habitent . Ces derniers doivent dans leur quotidienneté pouvoir prendre conscience de ce qu'ils vivent dans un même territoire, et que leur avenir est lié. Certes, il est bilingue, mais il y a bien des pays au monde qui sont bi, tri, ou même quadri lingues comme nos amis suisses . Cela ne les empêchent pas de partager une même appartenance forte. Bien sûr pour trouver du travail,et accéder à toutes ses richesses ,il vaut mieux connaître un peu la langue du voisin, ne fusse d'ailleurs que par praticité et par politesse entre habitants d'une même région.

Mais pour se rendre visible, il faut se faire connaître, ,reconnaître, se montrer, se démarquer avec une identité spécifique.


Il existe bien des logos dans nos très nombreuses institutions transfrontalières, mais ils identifient les institutions en question, jamais, ni l'espace Rhénan ni les habitants qui vivent. En général, d'ailleurs ils reprennent les trois couleurs nationales, ce qui est certes exact mais de nature à re-figer les esprits dans le vieux temps où les frontières existaient encore. .Il ne s'agît pas bien sûr de gommer les citoyennetés nationales mais de les dépasser , ici, localement , de les transcender dans une volonté commune d'union des forces . L'esprit des Pères de l' Europe c'était bien cela, non ?

C'est ainsi que la Fondation d'Entente Franco Allemande et le Deutsch Französisches Institut de Ludwigsburg se sont adressés aux écoles de Design et d'Arts Graphiques de Bâle, Karlsruhe et Mulhouse et leur ont proposé d'illustrer sur la base d'un concours graphique , le concept suivant :" 3 PAYS, 1 FLEUVE, 1 AMBITION."

Nous avons recueilli 13 projets. Celui du Rhino a été retenu en numéro 1 autant par le jury artistique tri-national , que par le jury économico-politique.

Le RHINO est un identifiant fort, très mémorisable. Sa prononciation est facile et adaptée à toutes les langues. .C'est un animal puissant qui exprime bien la force potentielle trop ignorée de cette région. Il porte les couleurs de nos montagnes, celles du grès de nos cathédrales . Enfin c'est un ancêtre animalier qui nous est commun, car il vivait dans cette large plaine du Rhin il y quelques centaines de milliers d'années.

Le RHINO est une marque "ombrelle", une marque "corporate" comme on dit dans le jargon des affaires qui identifie l' espace et ses habitants. Ce n'est pas un logo politique ou administratif. Il a été crée par des jeunes citoyens rhénans. C'est une mascotte susceptible de couvrir tous les types d'activités : sportives, industrielles, touristiques, culturelles, ludiques, écologiques, etc.

Bien sûr, nous avons vérifié par sondage sa pertinence et son acceptabilité aux yeux du grand public. Il passe bien, sans problème auprès de la majorité des interviewés quelque -soit leur âge ou leur sexe. Ils ont bien compris que de tous temps , pour ce qui concerne les mascottes et les peluches nos enfants ont appris à prendre distance par rapport à la réalité. Ils jouent volontiers avec les animaux les plus féroces: éléphants, tigres,ours ou autres lions . Alors pourquoi pas avec un RHINO ?

Le travail qu'il nous faut faire maintenant c'est le faire connaître afin qu'il soit attribué à la REGION METROPOLITAINE du RHIN SUP. Pour cela il faut qu'il apparaisse le plus souvent possible dans la vie de tous les jours.




Le groupe de travail "Rhin-2020" de la Fondation d'Entente Franco-Allemande a l'ambition de promouvoir cette marque avec l'aide de toutes les forces vives de la région, et de l'installer dans et hors de nos frontières. Car là aussi, dans le domaine de la notoriété internationale, le RHINO peut faire un grand travail grâce à son originalité et son puissant pouvoir de mémorisation.

Tout le monde peut participer.

www.rhino-rhinsup.eu rhino@fefa.fr

23/10/2009

Mobilisation pour l'emploi



Avec 75 000 chômeurs en juin 2009, il y a certes une dégradation soudaine de l’emploi du fait de la crise financière, mais les prémices du problème alsacien étaient perceptibles bien avant.

L'Alsace, sur-industrialisée dans le domaine manufacturier et sous développée dans les services, est une donnée de longue date qui laissait prévoir ce qui aujourd'hui nous frappe de plein fouet.

Nous avons pour nous en sortir deux axes essentiels à suivre et qui sont dans nos possibilités.

Le premier, à moyen-long terme, est celui de nos compétences scientifiques, notamment dans le domaine du génie génétique, de la biotechnologie et plus globalement dans celui des sciences du savoir. Secteurs qui nécessitent cependant des personnels de haute qualification.

Le deuxième, à court terme et encore fortement sous exploité, est celui du tourisme. Nous avons, dans ce domaine, les moyens de doubler le pourcentage qu’il représente aujourd'hui dans le PIB de la région. La France est la première destination touristique du monde et l'Alsace est loin d'y avoir sa part. Elle ne représente que 3% des nuitées. C'est une activité de qualification rapidement accessible, très pourvoyeuse d'emplois, évidemment non délocalisable par définition.

Contrairement à la haute technologie, un investissement dans ce secteur est à réactivité rapide dans le temps, presque immédiat.

Un touriste est une personne qui vient de loin, qui mange et dort au moins une nuit sur place, qui visite, qui achète. En un mot qui apporte de la richesse et qui nécessite des services.

La personne ainsi définie vient donc essentiellement de loin. Pour cela, il lui faut des raisons spécifiques fortes. Strasbourg Capitale de Noël joue en partie dans cette catégorie.

L'actuelle municipalité a décidé d'investir sérieusement, sur socle de l' Eurodistrict, dans ce gisement spécifique qui fait partie de notre ADN, à savoir l'Europe.

C'est ici, à Strasbourg, que les 500 millions d'européens doivent pouvoir venir et comprendre la vraie mission de l'Union Européenne. Elle consiste à hisser l’Europe dans le futur planétaire, entre les continents titans, qu'ils soient de l'est ou de l'ouest. C'est ainsi que les européens pourront conserver et développer leurs emplois.

Ce type de tourisme informatif, parmi d'autres, va bien aux régions qui n’ont ni mers, ni montagnes : il est de plus en plus prisé.

Nous sommes assis sur une mine d'or et le pittoresque de nos villages, la beauté de nos villes, seront des "bonus" de rêve pour les visiteurs. La proximité de l'Allemagne et de la Suisse aussi. Mais il faut une raison essentielle de venir. Nous l'avons. Cultivons-la.

26/09/2008

NON, Monsieur Cohn-Bendit

Comment ne pas être offensé par les propos de Daniel Cohn-Bendit ? Ce monsieur apparemment défenseur des valeurs de base de la nature et de la création balaye d'un revers de chiffres hypothétiques les valeurs symboliques les plus fortes.

Il faudrait d'après lui transformer le Palais du Parlement Européen en Université et en vestige de l'histoire. Il oublie que c'est ici, dans ces murs, qu'ont été prises durant ces cinquante dernières années presque toutes les décisions qui concernent aujourd'hui l'Union Européenne dans la laquelle nous vivons.

Il oublie aussi que le Parlement est la seule institution élue démocratiquement par les cinq cents millions de citoyens européens et que son siège ne peut être constitutionnellement situé dans une des capitales des pays membres.

Il ignore de même, en proposant la création d'une Université que les Universités ne relèvent pas de la compétence européenne mais des compétences nationales. Si l'Etat Français le veut, il peut très bien agrandir la première Université de France qui est celle de Strasbourg et en faire une Université Européenne. Il n'a besoin de l'autorisation de personne.

Quelle déception de voir ce député s'élever courageusement pour défendre les valeurs de la civilisation tibétaine, évacuer en quelques arguties toute la symbolique et toutes les raisons qui au fil de temps parfois trop sombres, on fait que Strasbourg ait été retenu comme Capitale Démocratique de l'Europe et Siège Unique du Parlement Européen.

Comment peut-il proposer aujourd'hui Bruxelles pour porter ces valeurs de tolérance, d'ouverture et de réconciliation alors que la Capitale Belge s'enfonce avec son petit pays dans une incroyable spirale d'apartheid entre flamands et wallons.

J'espère que nos politiques et nos compatriotes ne feront pas la même erreur et saurons considérer que de lorsqu'il s'agit de renier les symboles les plus forts, cela suppose une autre réflexion qu'une piteuse approche faussement économique.

Rien ne peut remplacer la symbolique de Strasbourg et la valeur de ce symbole est inchiffrable. Vraiment il me paraît difficile défendre les valeurs naturelles, arbres et forêts, faune et flore en négliger autant cette magnifique création humaine.


Alexis Lehmann

18/09/2008

Strasbourg ou Bruxelles ?

Aucune capitale d'Etat ne peut se prévaloir d'être Capitale de l'Europe Démocratique. Le Parlement est élu au suffrage universel par les citoyens. Il doit, jusque dans sa localisation, conserver un rôle symbolique.


Strasbourg , lieu de naissance de l'Europe, ville symbole, dont la légitimité prend racine dans le pires vicissitudes de l'histoire est la seule ville qui puisse jouer ce rôle. Les 500 Millions de citoyens de l'Union ne pensent pas une fois à cette ville sans que dans leur tête ils ne se représentent le rôle aussi fort que tragique qu'elle a joué pour faire revivre la paix, la tolérance, la réconciliation et l'ouverture aux autres.


Comment Bruxelles, Capitale d'un pays de 10,5 millions d'habitants, en butte à de lancinants problèmes éthiques et ethniques en son propre sein, pourrait elle prétendre incarner ses valeurs aux yeux de l' Europe et du monde ?


Plus d'hymne, plus de drapeau, plus de Ville Symbole. Le départ éventuel du Parlement Européen de Strasbourg sonnera le glas aux yeux de tous les citoyens européens de l'EUROPE dont ils ont un jour rêvé et qui ne sera plus qu'une énorme bulle bureaucratique dont personne ne veut, et que personne ne comprend.


Loin, définitivement loin, des valeurs d'humanité qui étaient à l'origine de cette exceptionnelle création. Mais il est hélas vrai que comme il n'y a plus que l'intérieur du "moulin " qui importe, on peut l'installer n'importe où, même là où le vent de l'Esprit Européen ne souffle pas.



Alexis Lehmann

01/09/2008

General Motors ou le risque industriel alsacien

Oui, < la belle est endormie> parce que personne ne veut lui dire qu'elle est en danger et que sa maison risque d'être emportée par le cyclone de la compétition globale qui déjà la menace.
De fortes contre-mesures stratégiques s'imposent.

L'Alsace est à un tournant. Toutes les analyses de la situation économique ont été faites. C'est une Région fortement industrialisée qui va subir de plein fouet la concurrence des PECO et de la montée en régime ultra rapide des pays émergeants.

La plupart des experts sont d'accord pour dire qu'il est peu probable que l'Alsace industrielle et industrieuse puisse relever le défi par rapport à ces phénomènes" telluriques". Si jamais une ré -industrialisation est envisageable ce sera sur des produits de pointe à forte valeur ajoutée.

Saint Exupéry, je crois disait : < il n'y a pas de solutions il n'y a que des forces en marche>….

A plusieurs reprises j'ai appelé à un , à une adaptation de notre tissu industriel financée par des capitaux étrangers pour relancer rapidement l'Alsace dans des activités plus endogènes, peu ou moins délocalisables.

L'affaire Général Motors, après déjà bien d'autre, illustre bien le phénomène de ce qui nous arrive et qui peut demain se reproduire encore. Les grandes entreprises internationales, dont l'origine se situe dans des pays socialement développés, se battent au niveau mondial contre des nouveaux entrants ayant des salaires et des charges 2 à 3 fois inférieures. Elles sont en état de faillite potentielle. Ceci d'autant plus que cette MO à bas coût se trouve être également de bonne qualité;

Les usines de la "vieille industrie manufacturière "localisés dans l'Est de la France sont plus particulièrement touchés.

Cette carte publiée par l'AFP est hélas frappante de réalité. Alors que l'emploi en France s'est développé de 3,9% en moyenne entre 2002 et 2007, tous les départements de l'Est ont régressé, sauf l'Alsace qui fait un micro- positif de 0,3 % !

Dans tous ces départements d'autres grands fleurons risquent encore de partir sans que l'on puisse les retenir. L'erreur en fait consiste à ne pas anticiper le départ.

Pour ce faire il faut immédiatement enclencher une stratégie de rupture avec l'historique et monter un plan de relance de l'artisanat, du tourisme, de la gastronomie, des métiers de services aux entreprises etc.

Pousser à fond les services et le small-business et ceci dans un esprit de partenariat Public/Privé

Pourquoi ? Parce qu'il faut aller vite.

Certainement, notre économie doit sur le moyen et le plus long terme s'orienter vers des activités de pointes, de hautes technologies, de recherche et de sciences du savoir, etc., mais pour cela il faut du temps et de l'argent. Or à ce jour nous n'avons ni les capitaux, ni la MO adéquate, alors que dans les autres domaines évoqués la réactivité est plus rapide, l'investissement moins important et la MO disponible et ou rapidement formable.

Dans le domaine de la création d'entreprises nous ne sommes pas leader. C'est à mes yeux compréhensible car ce sont des domaines où les actions sont plus collectives, plus solidaires, en m^me temps que plus ciblées. Et le "collectif " nous ne savons pas faire.

La carte (Sirène) Insee pointe bien les régions où se font ces " re boisement " sectoriels sur base d'initiatives personnelles à faible ticket d'entrée. Il s'agît des régions du Sud, et du Sud-Ouest, celles dites "agréables"… Mais, est-ce uniquement une question de climat ? Rien n'est moins sûr. La Lorraine dans ce domaine s'en tire plutôt bien.

L'Alsace certes reste dans le peloton au niveau du taux de chômage global (8 %), pas loin de la moyenne nationale, mais il ne faut pas oublier que nous étions en 2002 avec un taux de 6,8%, la région française au taux le plus bas. C'est nous, hélas qui avons enregistré le triste record de pertes d'emplois durant ces quatre dernières années.

J'ai, à plusieurs reprises déjà, évoqué les clés d'un rebond alsacien auquel je crois toujours fortement Nous avons deux choses à faire, essentielles, fondamentales.

- Créer la < Région Métropolitaine du Rhin Supérieur> Revoir ensemble avec nos voisins toutes nos stratégies : logistique (canaux, routes, fer, air), d'innovations, et de développement durable.

- Renforcer fortement le rayonnement et l'attractivité de Strasbourg sur base de son image Européenne et de ses valeurs d'humanité.

Je sais que ces deux objectifs sont reconnus par nos responsables politiques. C'est un gage important de confiance en l'avenir.

La vérité économique est toujours dans les tendances. Une Région, comme une entreprise, a la valeur de son futur. En termes de futur, les deux cartes ici présentées doivent pousser l'Alsace à une action rapide.

Si nous travaillons ensemble, au plus haut niveau, l'avenir nous sourira à nouveau. Nous avons en effet l'énorme chance d'être une Région Frontalière avec de ce fait plein d'atouts ignorés ou inexploités.




Alexis Lehmann


A lire :

Créations d'emploi entre 2002 et 2007 - disparités entre les régions

Les créations d'entreprises poursuivent leur hausse en 2006

04/08/2008

L'économiste et le publicitaire ou encore la réalité et le rêve

Le Monde du Lundi 4 août

Hier dans les pages "débats" du MONDE on a pu lire deux articles intéressants sur la situation actuelle de la France dans son univers concurrentiel désormais mondial. L'un, Nicolas Baverez décrit le paysage et les zones de risques, l'autre Maurice Lévy en appelle à la mobilisation et au sursaut populaire. Les deux bien sûr ont raison. L'un en décrivant ce qui nous attend l'autre en disant qu'il faut se battre et courageusement relever les manches.

Là ou le bât blesse c'est que l'on ne mène pas 60 millions d'individus, en ne prenant que le cas de la seule France ,comme on mènerait un troupeau de chèvres dans une ascension escarpée qui remet pas mal en cause les habitudes du troupeau .

Nous avons affaire à des personnes adultes, à des électeurs auxquels on n'a jamais vraiment expliqué les enjeux, auxquels personne n'a jamais avoué ce qui était encore dans les mains du pouvoir national et ce qui n'y était plus. Les objectifs pour faire face à cette situation complètement nouvelle n'ont jamais été clairement exprimés.

Pour arriver au sursaut auquel rêve Monsieur Lévy, il faudra préciser ce qui doit être fait pour adapter la France le mieux possible au "plongeon dans l'inconnu" qu'évoque si justement Nicolas Baverez.

Définir ce qu'il faut faire dans les différents domaines : R&D, Investissements, emplois du futur, réduction de la dette, réduction des dépenses publiques etc. Dire clairement que le Modèle Social Français est attaqué de toutes parts par des milliards de travailleurs qui, de part le monde,veulent accéder à un niveau de vie rien que décent.

Pour entraîner les Français sur la "route qui monte" il faudrait au minimum leur communiquer un plan de marche sommaire et s'engager à faire tous les six mois un point d'étape par rapport à cette feuille de route.

En dehors d'une telle procédure pédagogique, il ne faudra pas espérer, même à coup de pub, d'obtenir quoique ce soit d'une population qui depuis la fin des trente glorieuses à savoir depuis plus de trente ans, attend que celles ci ne reviennent,bercée en cela par les promesses électorales redondantes des uns et des autres.

6O millions de Français méritent une autre considération. Parlons leur en adultes responsables. Ainsi on pourra essayer de faire une synthèse entre l'économiste et le publicitaire, et faire en sorte de ne pas aggraver encore la situation dans laquelle nous sommes.

Alexis Lehmann
4 Août 2008