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05/06/2018

Life Valley : un projet d'Alexis Lehmann

FEFA.jpg                                                                                                                  Strasbourg, le 15/05/2018

 

 

 

LIFE VALLEY

_______________________

 Un projet d’Alexis Lehmann

 

 

HISTORIQUE

 

Il y a plus de 2000 ans la Vallée du Rhin Supérieur était déjà du temps des Celtes la « vallée du mieux et du bien vivre ».

Les druides faisaient office de médecins guérisseurs. Ils étaient profondément observateurs de la nature, intrigués par le renouvellement des plantes qui mouraient… et renaissaient chaque année.

Le gui notamment attirait leur curiosité. Voilà une plante qui pousse en hiver, hors sol, sur un arbre… qui se trouve être l’arbre sacré par excellence : le chêne.

Si aujourd’hui encore, chaque année, nous avons coutume de nous embrasser sous le gui c’est toujours pour conjurer la malédiction et le mauvais sort.

Plus tard, le Romain Pline l’Ancien l’appellera « l’herbe de la vie ». Nous savons aujourd’hui que cette plante est la plus riche en ADN du monde végétal avec plus de 600 substances protéiniques. Si les baies en sont toxiques, les vertus antispasmodiques et antihémorragiques de ses feuilles étaient déjà connues et utilisées.

Les Romains quant à eux chantaient, en plus des plantes, les louanges bénéfiques et divines des sources thermales. Méditrina était alors la Déesse des médecins et des pharmaciens qui dispensait ses bienfaits à travers les différentes eaux. Dans toute la région du Rhin Supérieur, on retrouve les nombreuses sources thermales qui jalonnaient et jalonnent encore aujourd’hui les deux rives du Rhin entre Baden en Suisse, et Baden-Baden dans le pays de « Bade » justement, et ce, jusqu’au geyser d’Andernach près de Coblence, où jaillit encore inlassablement une eau salvatrice et chaude à plus de 74°.

En 1100, Hildegarde de Bingen, un peu plus en aval du Rhin, s’est notamment illustrée par la mise en place de réseaux de pharmacies domestiques « Hausapotheke » qui se sont ensuite développés tout au long du fleuve.

Au 16ème siècle, les réputés « Humanistes » de la Vallée Rhénane ne s’occupaient pas seulement de philosophie et de la santé des âmes mais aussi de celle des corps. En l’absence d’universités et d’instituts de chercheurs, ils ont tissé des réseaux de « sapiteurs » domestiques connaissant les vertus des plantes médicinales qu’ils proposaient aux malades et aux personnes souffrantes.

Certaines de ces officines étaient même destinées à des interventions chirurgicales. Les barbiers-chirurgiens sont longtemps restés célèbres dans la vallée.

Ainsi de siècle en siècle, malgré les épidémies, les guerres et les affrontements, cette vallée a toujours repris son cap vers la quête d’une vie meilleure et plus longue, sur base de la richesse de sa faune, de sa flore et de ses capacités intellectuelles.

 

LE RHIN SUPERIEUR VERS L’EXCELLENCE MONDIALE DES SCIENCES DE LA VIE

A la base de toutes ces « Valleys » thématiques qui émergent dans le monde, il y a toujours un Pôle Universitaire en relation avec le domaine économique, une sorte de « clustérisation », pas forcément structurée mais efficace. Avec son Campus Européen, Strasbourg peut s’honorer de posséder aujourd’hui un exceptionnel gisement de savoir, avec cinq Prix Nobel en activité, ce qui est unique au monde, dont les Prix Nobel de Chimie, de Médecine, et Pharmacie. Cet espace scientifique qui regroupe 15 000 Enseignants-Chercheurs, 11000 Doctorants, et 115 000 Etudiants a porté le Rhin Supérieur au sommet des Sciences de la Vie.

L’activité économique qui tourne autour de ce thème spécifique couvre de nombreux domaines allant de la génétique moléculaire et la biologie cellulaire, à l’immunologie, aux greffes, implantations et prothèses de toute nature. Aidés par une imagerie médicale avancée, et la chirurgie robotisée sur base d’intelligence artificielle, nos systèmes de soins et de recherches ont fait un bond en avant : hôpitaux, clusters, laboratoires publics et privés, centres de recherches… ont explosé. Ainsi l’Industrie des Sciences de la Vie est devenue, après l‘industrie agricole et viticole, la sidérurgie, la chimie, et l’industrie alimentaire, la première industrie de la vallée du Rhin Supérieur !

Près de 1000 entreprises sont ici en lien avec cette activité qui représente entre autres 40% de la recherche mondiale et regroupe la plus grande concentration d’Industries Pharmaceutiques au monde. D’ores et déjà l’Industrie de la Vie et de la Santé est  le premier employeur de la vallée.

 

POURQUOI LIFE VALLEY ?

Or cette fantastique réalité, ouvreuse d’avenir, est pratiquement méconnue des habitants qui y vivent. Il m’a paru déterminant de changer l’appellation purement géographique, peu significative aux yeux du monde telle que « Rhin Supérieur », « Oberrhein », « Upper Rhine valley », ou trop administrative comme « Région Métropolitaine Trinationale du Rhin Supérieur » en LIFE VALLEY(1),, marque territoriale thématique, plus attractive, plus moderne et plus expressive dans son positionnement historique et prospectif.

 

VERS UNE ECONOMIE PLUS ATTENTIVE A L’HOMME.

Le changement de nom de Rhin supérieur en LIFE VALLEY concerne en fait la vie dans un sens beaucoup plus large que son seul aspect biologique. Son cycle, naissance, croissance, maturité, déclin, régit  tout organisme qu’il soit humain ou matériel.

C’est donc vers une autre Weltanschauung qu’il faut nous orienter et rappeler d’abord qu’en ce qui concerne la vie biologique, près de 70 % des décès prématurés sont dus à notre propre comportement (alcool, tabac, sédentarité...), et ce malgré les progrès de la médecine et de la science. La part imputable à la mauvaise qualité de l’environnement n’est pas chiffrée à ce jour (Un chantier spécifique et une étude épidémiologique devrait  être lancé à cet effet).

Les transitions économiques et énergétiques à venir sont réputées aller dans ce sens. Menées par les pouvoirs publics elles devront être officialisées, planifiées et connues de tous.

 

UN PROJET ECONOMIQUE DE GRANDE AMPLEUR, COMMUN ET TRANSFRONTALIER.

Pour avancer avec succès, nous sommes ici dans le Rhin Supérieur, obligés de lancer des chantiers communs, auxquels notre proximité et notre interdépendance nous contraignent, afin de leur garantir une efficacité.

Assurer le développement durable, mieux combattre les maladies les pollutions, les nuisances, augmenter l’espérance de vie, telles sont les attentes humaines du début de ce siècle ! Le sociologue Edgard MORIN a bien posé le problème, il dit en substance qu’à l’aube du 21ième siècle que l’Homme doit choisir : «  Soit il continue à polluer, à détruire l’air, la terre et l’eau pour rendre in fine la vie impossible sur terre, avec des séquences de plus en plus graves de catastrophes climatiques, de famines, de maladies et de guerres... soit il se ressaisit, et s’oriente vers l’objectif de l’homme durable dans un environnement sain ».

Une telle ambition ne concerne pas seulement les scientifiques et les chercheurs.

Les 6 millions d’habitants qui vivent ici, respirent le même air, boivent la même eau et se nourrissent en grande partie de la même terre. Positivement ou négativement, ils contribuent chacun, tous les jours, à cette ambition d’avenir.

INTRODUIRE LE RESPECT DE LA VIE, LE RESPECT DE L’HUMAIN DANS LA CHAINE DE VALEURS EST LA CLE DES INNOVATIONS ET DES SUCCES ECONOMIQUES DE DEMAIN. 

Quels que soient les produits ou services proposés, qu’ils soient de consommation, d’équipements ou de services,  matériels ou immatériels, tous devront intégrer cette obligation de survie dans l’analyse de la valeur de leur production. L’ensemble des grands secteurs de l’Economie, Primaire, Secondaire, Tertiaire ou Quaternaire devra s’y adapter !

Personne ne peut aujourd’hui chiffrer les retombées en attractivité hommes et capitaux, ni évaluer les retombées sur le niveau de vie, le pouvoir d’achat et l’emploi d’une telle volonté stratégique. A titre de réflexion, la revue Industry and Tags de San José (Californie) a récemment rappelé que la richesse vive de la SILICON VALLEY a, entre 2000 et 2015, augmenté deux fois plus vite que celle des Etats Unis…

 

UNE NOUVELLE ETAPE DE l’HUMANISME RHENAN ?

Le lancement de la marque LIFE VALLEY mérite le soutien et l’engagement fort et solidaire des autorités politiques des trois pays.

Erasme de ROTTERDAM rêvait « unir les pays d’Europe parce qu’ils partagent la même foi chrétienne ». Nous ne pouvons plus comme lui, ni comme les Humanistes du 16ième siècle, prétendre construire une communauté de pensée autour d’une même religion mais nous pouvons ici, à l‘orthocentre, au cœur même de la raison d’Europe, imaginer faire naître une philosophie, une foi renouvelée en l’avenir de l’homme sur sa terre et l’ériger en valeur suprême compatible avec toutes les croyances.

La Charte des Droits de l’Homme, dont STRASBOURG est la capitale, stipule que « Tout individu a droit  à la Vie ! »et c’est là en effet son bien le plus précieux.

Le Rhin supérieur, la LIFE VALLEY ne peut, en respect des générations actuelles et futures, et de sa longue et sanglante histoire, passer à côté d’une telle opportunité. Elle est de nature à faire de ce petit territoire rhénan qui réunit l’Alsace, le Pays de Bade, le sud du Palatinat et la Suisse du nord, en un fantastique Laboratoire d’avenir au cœur même de la Vieille Europe !

 

Alexis Lehmann
Vice-Président de la Fondation Entente Franco-Allemande
en charge de l’Economie transfrontalière
1 Rue Saint Léon
F-67000 Strasbourg

 

(1) Life Valley : marque territoriale déposée par la CCI Alsace Eurométropole

01/06/2018

Un bel avenir pour l’ALSACE dans le Grand Est

Après les propositions de M. le Député Sylvain WASERMAN en vue d’une refonte actualisée du « Traité de l‘Elysée», après l’engagement des Présidents Frédéric BIERRY et Brigitte KLINKERT de faire de l’Alsace «une Euro-Région transfrontalière innovante», après l’essor continu du Campus Universitaire trinational du Président Michel DENEKEN, voilà maintenant que des universitaires, des scientifiques et des artistes demandent aux deux Présidents, Angela MERKEL et Emmanuel MACRON de créer un «Groupe de Parlementaires franco-allemands (DNA du 26 mai !).

 

Il faut saluer ces avancées conjointes et se réjouir de l’intérêt grandissant porté à un renforcement des liens franco-allemands avec la volonté de placer l’Alsace (Grand-Est), qui partage 220 km de frontières communes avec l’Allemagne, à l’avant-garde d’une stratégie européenne résolument offensive !

 

Cela dit, il faut espérer que ces nouvelles structures évitent la marginalisation administrative de celles déjà existantes, nombreuses mais méconnues : Région Métropolitaine Trinationale du Rhin Supérieur, Conférence du Rhin Supérieur, Réseau des Villes, Conseil Rhénan… (J’en ai compté douze et ce, sans même y inclure les quatre Eurodistricts…!).

 

Ne serait-il pas opportun d’aborder l’objectif différemment et de fédérer ces efforts et ces travaux autour dans un seul et MÊME PROJET COMMUN TRINATIONAL, lisible pour tous et qui aborde de concert les grandes transitions écologiques, énergétiques, économiques et sociales qui sont devant nous ?

 

Or, un tel projet de marketing territorial existe, il s’agit du projet «LIFE VALLEY». Cette nouvelle appellation thématique et dynamique est proposée pour la promotion de la Région Métropolitaine Trinationale du Rhin Supérieur. Elle est destinée à mettre en action une nouvelle dynamique et à intensifier fortement les synergies de coopération. L’appellation Life Valley a été déposée par le Président de la CCI de Strasbourg, M. Jean Luc HEIMBURGER, dans la catégorie des « Territoires Européens ».

 

Les trois pays riverains doivent réaliser ce projet ensemble au risque de rendre les efforts totalement inutiles.

Il est de nature à attirer ici hommes et capitaux, à augmenter le niveau et la qualité de vie des habitants et à leur garantir une prospérité longue durée sur base d’innovations et de nouveaux marchés.

Il apportera à tous de par son rayonnement et par l’originalité de sa promesse, la fierté d’appartenir à ce territoire trinational de six millions d’habitants, qui réunit au cœur de l’Europe, l’Alsace, le pays de Bade, le sud du Palatinat et la Suisse du nord !

 

Peut-être même pourra-t-il, à l’ombre de STRASBOURG, Capitale des Droits de l’Homme, ouvrir une nouvelle page d’un HUMANISME RHENAN mieux adapté à la sociologie du XXIème siècle ?

 

 

Alexis LEHMANN
Vice-Président de la FEFA
(Economie Transfrontalière)
Conseiller Technique de la CCI de Strasbourg

05/02/2018

De la vallée du Rhin Supérieur à la Life Valley

Alexis Lehmann, administrateur de la Fondation Entente Franco-Allemande

« Assurer le développement durable, mieux combattre les maladies, augmenter l’espérance et le niveau de vie : telles sont les attentes humaines majeures en ce début de siècle.

Or, il se trouve que le Rhin Supérieur est à la pointe mondiale des sciences de la vie avec cinq prix Nobel en activité dont ceux de médecine, de pharmacie et de chimie !  Adossées à la première université trinationale d’Europe, plus de 900 entreprises, laboratoires et hôpitaux travaillent autour de ce concept qui est déjà, en termes d’emplois, le premier pourvoyeur de la vallée. […]

Le changement de nom de la vallée de “Santa Clara” en “Silicon Valley” a propulsé cette région peu connue des Californiens eux-mêmes au firmament de la notoriété mondiale avec les répercussions économiques que l’on connaît.  La transformation de “Rhin Supérieur” en « Life Valley » aurait des résultats similaires. […]


Un engagement solidaire des autorités politiques, des acteurs économiques et des citoyens propulsera cette belle vallée du Rhin dans un futur d’exception en lien génétique avec les valeurs d’humanisme qui caractérisent la vraie réalité de sa longue Histoire !

Ne laissons pas passer une telle opportunité susceptible de faire exister aux yeux du monde ce petit territoire rhénan de 22 000 km², orthocentre de l’Europe, qui réunit l’Alsace, le sud du Palatinat, le Bade-Wurtemberg, et la Suisse du nord ! »

 

 

Article DNA du vendredi 26 janvier 2018

29/01/2018

De la VALLEE DU RHIN SUPERIEUR à la LIVE VALLEY

Les structures institutionnelles du Rhin Supérieur sont nombreuses et… peu connues ! Le pilier SOCIETE CIVILE de la RMT (Région Métropolitaines Tri-Nationale du Rhin Supérieur), créé maintenant il y a huit ans n’a jamais vraiment fonctionné !

 

Alors, comment faire pour que cette région laboratoire au cœur de l’Europe existe vraiment aux yeux des citoyens, visiteurs, et investisseurs, en réalité matérialisée des aspirations politico -administratives ?

 

Pour réunir et mobiliser les forces vives de ce territoire d’exception, il faut les inviter à participer à un seul et même PROJET COMMUN !

 

ASSURER LE DEVELOPPEMENT DURABLE, MIEUX COMBATTRE LES MALADIES, AUGMENTER L’ESPERANCE ET LE NIVEAU DE VIE ! Telles sont les attentes humaines majeures en ce début de siècle ! Or, il se trouve que le Rhin Supérieur est à la pointe mondiale des Sciences de  la Vie  avec cinq Prix Nobel en activité dont les Prix Nobel de Médecine, de Pharmacie, et de Chimie…!

 

Adossées à la première Université Tri Nationale d’Europe, plus de 900 entreprises, laboratoires et hôpitaux travaillent autour de ce concept qui se trouve déjà être, en terme d’emplois, le premier pourvoyeur de la Vallée, et ce dans un  marché à croissance apparemment infinie..!

 

Mais une telle ambition  ne  concerne  pas seulement les chercheurs et le monde médico-scientifique ! Positivement ou négativement, nous participons tous quotidiennement à cette quête. Chacun, dans ce domaine, joue un rôle pour lui et pour les autres !   

 

Un tel objectif, mériterait, ô combien ! Un engagement politique tri national fort, commun, dans cet espace rhénan qui génère  250  milliards d’euros de PIB ce qui est considérable, et dans lequel 6 millions de personnes respirent le même air, boivent la même eau, et partagent leur destin environnemental, économique et social !

 

Introduire le respect de la vie, le respect de l’humain dans la chaîne de valeurs est la clé des innovations futures et ce, dans tous types de produits qu’ils soient de consommation, d’équipement, ou de service ! L’ensemble des secteurs de l’Economie du Primaire au Quaternaire est désormais définitivement  impacté par cette incontournable obligation.

 

Toute la recherche orientée vers plus de vie biologique, physique, voir mentale devrait être réunie ici dans cette vallée qui connaît déjà la plus grande concentration au monde d’Industries Pharmaceutiques.

 

Pour installer un tel changement de mentalité, pour ouvrir les yeux de tous, à cette nouvelle  « Weltanschauung », il faut stimuler les esprits par un changement  radical de marque de territoire et passer d’une dénomination purement géographique « RHIN SUPERIEUR »,  à une identification  thématique clairement explicative et surtout, incitative d’action.

 

Le changement de nom de la vallée de  « Santa Clara »  en « SILICON VALLEY » a propulsé cette région peu connue des Californiens eux-mêmes, au firmament de la notoriété mondiale avec les répercussions économiques que l’on connaît !

 

La transformation de  « Rhin Supérieur » en «  LIFE VALLEY »  aurait des résultats similaires. Sa légitimité historique et scientifique  pour prétendre s’approprier  une  telle  appellation est indiscutable !

 

Personne ne peut aujourd’hui chiffrer les conséquences d’une telle modification sur l’attractivité, la croissance et la richesse vive de cette Vallée Tri - Nationale.

 

La revue « Industries and Tags » de San José (Californie) a récemment  rappelé que la richesse vive de la SILICON VALLEY  a, entre 2000 et 2015, augmenté deux fois plus vite que celle de l’ensemble des US… !

 

Un engagement fort, solidaire, des autorités politiques, des acteurs économiques publics et privés, mais aussi des citoyens propulsera  cette belle Vallée du Rhin, la LIFE VALLEY dans un futur d’exception  en lien génétique  avec les Valeurs d’Humanisme  qui caractérisent, au-delà de ses séquences tragiques, la vraie réalité de sa longue Histoire !

 

Il est stipulé dans la Charte des Droits de l’Homme dont Strasbourg est la Capitale, que «  Tout individu a droit à la Vie ! » ! Nous ne pouvons pas, en respect des générations actuelles et futures, laisser passer une telle opportunité. Elle est susceptible de faire exister aux yeux du monde ce petit  territoire rhénan de 22000 km², orthocentre de l’Europe, qui réunit l’Alsace, le sud du Palatinat, le Bade Wurtemberg, et la Suisse du nord !

 

 

Alexis LEHMANN

Administrateur de la Fondation Entente Franco-Allemande.
En charge de l’économie transfrontalière.

02/06/2017

LE RHIN SUPERIEUR : La « LIFE VALLEY » !

Un projet de Alexis Lehmann - Fondation Entente Franco-Allemande (FEFA)

 

HISTORIQUE :

Il y a plus de 2000 ans la Vallée du Rhin Supérieur était déjà du temps des Celtes la « vallée du mieux et du bien vivre » !

Les druides faisaient office de médecins guérisseurs. Ils étaient profondément observateurs de la nature, intrigués par le renouvellement des plantes qui mouraient… et renaissaient chaque année !

Le gui notamment attirait leur curiosité ! Plante qui pousse en hiver, hors sol, sur un arbre… qui en plus se trouve être l’arbre sacré par excellence : le chêne.

Si aujourd’hui encore, chaque année, on a coutume de s’embrasser sous le gui c’est pour conjurer la malédiction et le mauvais sort !

Plus tard, le Romain Pline l’Ancien l’appellera « l’herbe de la vie ». Nous savons aujourd’hui que cette plante est la plus riche en ADN du monde végétal avec plus de 600 substances protéiniques. Si les baies en sont toxiques, les vertus antispasmodiques et antihémorragiques de ses feuilles étaient déjà connues.

Les Romains quant à eux chantaient, en plus des plantes, les louanges bénéfiques et divines des sources thermales. Méditrina était alors la Déesse des médecins et des pharmaciens qui dispensait ses bienfaits à travers les différentes eaux. Dans toute la région du Rhin Supérieur, on retrouve les nombreuses sources thermales qui jalonnaient et jalonnent encore aujourd’hui les deux rives du Rhin entre Baden en Suisse, et Baden-Baden dans le pays de « Bade » justement ! et ce, jusqu’au geyser d’Andernach près de Coblence, où jaillit encore inlassablement une eau salvatrice et chaude à plus de 74 °.

En 1100, Hildegarde de Bingen un peu plus bas dans le Rhin, s’est notamment illustrée par la mise en place de réseaux de pharmacies domestiques « Hausapotheke » qui se sont ensuite développés tout au long du fleuve.

Au 16ème siècle, les réputés « Humanistes » de la Vallée Rhénane ne s’occupaient pas seulement de philosophie et de la santé des âmes mais aussi de celle de nos corps. En l’absence d’universités et d’instituts de chercheurs, ils ont tissé des réseaux de « sapiteurs » domestiques connaissant les vertus des plantes médicinales qu’ils proposaient aux malades et aux personnes souffrantes.

Certaines de ces officines étaient même destinées à des interventions chirurgicales ! Les barbiers-chirurgiens sont longtemps restés célèbres dans la vallée.

Ainsi de siècle en siècle, malgré les épidémies, les guerres et les affrontements, cette vallée a toujours repris son cap vers le rêve d’une vie meilleure et plus longue, sur base de la richesse de sa faune, de sa flore et de ses capacités intellectuelles.

Aujourd’hui, la vallée du Rhin Supérieur présente un niveau d’excellence record dans les Sciences de la Vie et peut, forte de ses arguments scientifiques et historiques irréfutables, postuler en toute légitimité au titre de « LIFE VALLEY ».

 

LE PROJET

Pour se distinguer des appellations administratives ou géographiques, différentes régions dans le monde ont repris l’appellation « Valley » autour du sujet porteur de leur expertise d’excellence – à commencer par la célèbre « Silicon Valley » aux Etats-Unis, la « Premium Valley » des constructeurs automobiles dans le sud de l’Allemagne, la « Health Valley » en Suisse romande, et, plus récemment la « Silver Economy Valley » en Lorraine avec son industrie destinée au troisième âge.

Dans tous ces territoires, les avantages se sont rapidement révélés mesurables : impulsions à l’économie régionale, investissements structurants, augmentation de la valeur foncière, création d’une image de marque conduisant à un fort développement des activités industrielles et tertiaires, et partant, sources d’emplois.

La marque « Upper Rhine Valley » récemment lancée par la RMT (Région Métropolitaine Trinationale du Rhin Supérieur) se contentait de délimiter un territoire géographique. Le terme « Life » lui apportera une thématique et surtout une dynamique.

Tous les atouts sont là…

Les six millions d’habitants de la région du Rhin Supérieur sont en train, sans s’en rendre vraiment compte, de vivre une nouvelle révolution industrielle susceptible de leur apporter prospérité économique et croissance à long terme. La présence en son sein d’un secteur industriel trinational des Sciences de la Vie et de la Santé est un atout majeur pour le futur.

900 entreprises de la Vallée travaillent dans ce domaine. En termes d’emplois, il s’agit déjà du premier employeur catégoriel. Il y a là une concentration unique d’entreprises, notamment pharmaceutiques, de pôles, de clusters, d’instituts, de laboratoires et d’hôpitaux qui font vivre ce large domaine ouvert sur les produits, les activités et les marchés de demain.

Près de 40% de la recherche mondiale dans le secteur de la biologie moléculaire et cellulaire, de la génétique, des neurosciences, mais aussi de la robotique médicochirurgicale sont ici rassemblés. La Vallée du Rhin Supérieur est un Pôle d’Excellence dans la connaissance de l’être humain, ses maladies et ses thérapies.

Pas moins de six Prix Nobel creusent ici les secrets d’une vie meilleure et plus longue, dont le Prix Nobel de Médecine Jules Hoffmann et le prix Nobel de Chimie Jean Marie Lehn, entourés de centaines de scientifiques de très haut niveau.

L’Upper Rhine Life Valley remplit toutes les conditions de légitimité pour une telle appellation. Elle repose d’abord sur une université et un campus européen exemplaire.

L’université trinationale du Rhin Supérieur Eucor fournit, sous de nombreux aspects, un concours majeur et déterminant par la formation de scientifiques, de techniciens et de chercheurs de haut niveau.

Si la Silicon Valley a pris une option vers le « Transhumanisme » et l’«Homme Connecté », à l’aide de prothèses et de capteurs; l’option prise par la Vallée du Rhin Supérieur, sans renier l’option digitale, consiste aussi à creuser les secrets même du génome et sa capacité d’auto résistance immunitaire aux dérives et aux dysfonctionnements de notre biotype.

A ce sujet, il convient de signaler que l’espérance de vie dans cette vallée n’est pour l’instant pas exceptionnelle. Il y aurait lieu de faire une étudie épidémiologique trinationale pour identifier les causes environnementales et/ou comportementales de de ce classement de manière à pouvoir y remédier.

En dehors de la problématique des transitions écologiques et énergétiques qui ne peuvent se résoudre séparément, pays par pays, la quasi-totalité des secteurs de l’économie seront entraînés dans cette nouvelle vision. A l’évidence d’abord le tourisme, les stations thermales, le réseau des eaux minérales, le réseau agricole, viticole, sylvicole, les industries alimentaires et les équipementiers robotiques. Tout ceci sur base de puissants développements de l’activité numérique.

Personne en fait, quel que soit le produit ou le service proposé, quel que soit l’usager ou le producteur, ne pourra se dire exclu de cette préoccupation constante d’améliorer les effets sur une vie meilleure, plus longue et plus facile du produit ou du service proposé. C’est d’ailleurs ce regard sur l’amélioration de la qualité biologique, physique et chimique de ce que nous consommons et sur les critères ergonomiques, de praticité et de durabilité de ce que nous utilisons qui seront la source des innovations et des marchés futurs.

 

UN PROJET RESOLUMENT TRANSFRONTALIER…

Le projet est conduit dans une première phase par la Fondation Entente Franco-Allemande (FEFA), par son Président, Jean-Georges Mandon et Alexis Lehmann son concepteur, en charge du programme.

Il y a dans le monde quatre grandes régions qui excellent dans la recherche du Graal d’une vie sinon éternelle, du moins durable et en bonne santé :

  • La Silicon Valley en Californie, le Life Center de Boston dans le Massachusetts, la Région de Kobe au Japon avec le Pr Yamanaka, Prix Nobel de Médecine 2012, et… LE RHIN SUPERIEUR !

Il est temps de hisser cette Vallée trinationale d’exception, cette magnifique Vallée du Rhin Supérieur, au niveau international de notoriété et d’attractivité mondiale qu’elle mérite !

 

 

Alexis Lehmann - 02 juin 2017

 

 

 

06/12/2016

L'Europe, ses valeurs et ses règles

"L'UNION EUROPÉENNE vit sur des apparences de "grande puissance", celle d'un ensemble géopolitique de 510 millions de citoyens (Royaume-Uni compris) et celle de "première puissance économique du monde" en cumul des PIB. Or, il faut "décoder".

D'abord, il n'y a pas de "citoyen" européen, car il n'y a toujours pas d'"État européen". On ne peut être citoyen que d'un État et le Brexit est venu rappeler que la seule citoyenneté pertinente et décisionnelle est celle de chaque pays membre.

L'UE est un "BABEL" de 27 démocraties diverses et souveraines, une construction modulaire séparable à tout moment. Les aspirations populistes et nationalistes jouent chaque jour un peu plus de cette faculté pour orienter les peuples vers un avenir solitaire. En ce qui concerne la puissance économique et stratégique, elle n'est hélas pas opérationnelle du fait des difficultés à trouver des accords communs sur les grands sujets. Défense, immigration, transition écologique, transition énergétique, protection sociale, droits de douane, etc., aucune option commune ne peut être prise d'autorité par la Commission européenne sans l'accord des différents membres. Quelle question faudrait-il donc poser pour obtenir une réponse unanime à 27 ? Qui peut penser qu'une telle méthode de direction soumise à des gouvernants aux yeux vissés sur leurs compteurs électoraux nationaux puisse fonctionner ?

"Nous devons accepter de perdre un peu plus de notre souveraineté"

Aucune système démocratique de commandement ne peut s'exercer sans la soumission à la règle de la majorité. On peut à l'"unanimité" partager les mêmes valeurs, comme le rappelle Mme Merkel ; elles sont certes nobles, belles, idéales, mais leur partage, même "unanime", n'est pas suffisant pour obliger les partenaires à appliquer une stratégie d'actions communes susceptible de répondre aux enjeux de la Communauté européenne.

Nous sommes ici à Strasbourg beaucoup d'Européens convaincus. Mais l'idéal d'union et de solidarité qui a fonctionné sous l'impulsion des pères fondateurs qui voulaient construire les "États Unis d'Europe" s'éloigne à l'infini...

L'UE a fonctionné tant que les choses allaient bien pour tous ses membres, au moment notamment des Trente Glorieuses. Aujourd'hui où nous sommes pratiquement dans une situation inverse, l'effort d'adaptation à faire pour construire un "ensemble politique et géographique intégré" semble hélas hors de portée ! C'est pourtant la seule solution pour que l'UE ne reste pas un "machin" et pour que nos vieux pays puissent se situer à égalité de puissance avec les États-Unis et les grands de ce monde.

Dans son dernier livre Jean Tirole, notre prix Nobel d'économie, conclut son chapitre sur l'Europe en écrivant : "Si nous Européens, nous voulons vivre sous un même toit, nous devons accepter de perdre un peu plus de notre souveraineté, réhabiliter "l'idéal européen" et rester unis autour de cet idéal !". Mais, ajoute-t-il, "ceci n'est pas une mince affaire".

 

                                                                                                      Alexis Lehmann - Article DNA du 03.12.16

 

 

24/11/2016

Donald Trump et l’Union Européenne

Alexis Lehmann jette un regard sur l’avenir des relations transatlantiques. Et sur l'avenir de l'Europe.

En tant qu’entrepreneur froid mais avisé, Donald Trump fera une analyse sans complaisance des forces et des faiblesses de l’Union Européenne, des risques dans lesquels elle peut l’entraîner et des opportunités qu’il peut en tirer.

Il sait que notre Union Européenne vit depuis près de 70 ans sur des apparences de « grande puissance ».

La première étant celle d’un ensemble géopolitique de 670 millions* de citoyens, et la seconde, de « première puissance économique du monde » en cumul des PIB des 27 pays de l’Union. Or, il faut « décoder ».

D’abord, il n’y a pas de « citoyen » européen, car il n’y a toujours pas d’ « Etat Européen ». On ne peut être citoyen que d’un Etat et le « Brexit » est venu rappeler que la seule citoyenneté pertinente et décisionnelle est celle de chaque pays membre.

L’UE est un « Babel » de 27 démocraties diverses et souveraines, une construction modulaire séparable à tout moment. Les aspirations populistes et nationalistes jouent chaque jour un peu plus de cette faculté pour orienter les peuples vers un avenir solitaire. En ce qui concerne maintenant la puissance économique et stratégique, elle n’est hélas pas opérationnelle du fait des difficultés à trouver des accords communs sur les grands sujets. Défense, immigration, transition écologique, transition énergétique, protection sociale, droits de douanes etc., aucune option commune ne peut-être prise d’autorité par la Commission Européenne sans l’accord des différents membres.

Quelle question faudrait-il donc poser pour obtenir une réponse unanime à 27 ? Qui peut raisonnablement penser qu’une telle méthode de direction, soumise à des gouvernants aux yeux vissés sur leurs compteurs électoraux nationaux, puisse fonctionner ?

Aucun système démocratique de commandement ne peut s’exercer sans la soumission à la règle de la majorité…

On peut à l’ « unanimité » partager les mêmes Valeurs comme le rappelle Angela Merkel : Elles sont certes nobles, belles, idéales, mais leur partage même « unanime » n’est pas suffisant pour obliger les partenaires à appliquer une stratégie d’actions communes susceptible de répondre aux enjeux de la Communauté Européenne.

La seule Europe qui fonctionne est l’Europe institutionnelle et bureaucratique. Elle fonctionnera longtemps encore, loin des peuples et de leurs problèmes.

Alors pour l’instant, Donald Trump a le champ libre pour mettre en place le programme qu’il veut dans la pure optique des intérêts de son pays… !

Nous sommes ici à Strasbourg beaucoup d’Européens convaincus, mais il faut bien admettre que l’idéal d’union et de solidarité qui a fonctionné sous l’impulsion des Pères Fondateurs qui voulaient construire les « Etats Unis d’Europe » s’éloigne à l’infini…

L’UE a fonctionné tant que les choses allaient bien pour tous ses membres, au moment notamment des Trente Glorieuses…. Aujourd’hui où nous sommes pratiquement dans une situation inverse, l’effort d’adaptation à faire pour construire un « ensemble politique et géographique intégré » semble hélas hors de portée ! C’est pourtant la seule solution pour que l’UE ne reste pas un « machin » et pour que nos vieux pays puissent se situer à égalité de puissance avec les Etats-Unis et les grands de ce monde. Je doute que nous ayons encore soixante-dix ans de plus devant nous pour y arriver…

Dans son dernier livre Jean Tirole, notre Prix Nobel d’Economie, conclut son chapitre sur l’Europe en écrivant : « Si nous Européens, nous voulons vivre sous un même toit, nous devons accepter de perdre un peu plus de notre souveraineté, réhabiliter « l’idéal Européen » et rester unis autour de cet idéal ! »

Mais, rajoute-t-il, « ceci n’est pas une mince affaire ».

* Population de l’Angleterre déduite.

 

Alexis Lehmann - 24.11.16

 

19/04/2016

Les «Erasmus» : Lueur d’espoir pour une Europe qui se fragmente

Cela fait maintenant plus de 60 ans que l’Union Européenne, première puissance économique du monde, cherche à faire entendre sa voix et à exister dans l’univers concurrentiel mondial structuré en continents.

L’objectif de départ était bien celui-là ! «Nous allons construire les Etats-Unis d’Europe», proclamait Jean Monnet en 1952 ! Les différentes séquences de la construction se sont ensuite enchaînées les unes après les autres : CECA, CEE, Schengen et plus récemment, pour 18 pays, Maastricht et la monnaie unique européenne !

L’avancé était certes lente, mais tout semblait bien parti dans une Europe enfin en paix, stimulée par la puissante poussée des Trente Glorieuses ! Là, aujourd’hui, l’Union est soumise à des retournements de situation et à de multiples épreuves : absence de croissance, déconfiture de l’économie, perte de compétitivité de nombreux membres, chômage, crise agricole, crise des migrants, terrorisme, menaces d’exits de plusieurs partenaires – on pourrait rallonger la liste !

L’enthousiasme européen a disparu et a fait place aux perverses et stupides théories des retours sur soi, des égoïsmes et des nationalismes. Il est vrai que la plupart des gouvernants a les yeux vissés sur les compteurs électoraux nationaux, et plus aucun d’entre eux, ni d’ailleurs aucun responsable des Institutions Européennes n’aurait le courage de reprendre aujourd’hui à son compte la promesse de Jean Monnet !

D’après le dernier Gallup International, sur les 508 millions de citoyens européens, près de 40% ne croient plus du tout à la réussite du projet. Et pourtant, dans cette atmosphère eurosceptique et défaitiste, on voit poindre une lueur d’espoir qui peut s’avérer être très significative.

Les jeunes universitaires européens du système «Erasmus» ne cessent de se développer. Ils étaient 3000 en 1987, 130000 en 2004, 300000 aujourd’hui. Éduqués et lucides, ils savent qu’aucun pays de l’Union, pris individuellement, n’a la capacité de leur garantir un avenir et d’en procurer un à la jeunesse d’Europe.

Ils ont compris que cette « Europe qui n’intéresse personne» est en fait la clé de presque tous les problèmes auxquels les citoyens européens sont confrontés dans leur quotidienneté ! Chômage, pouvoir d’achat, immigrations, terrorisme, transition écologique et énergétique, défense.

Ils savent aussi très bien que si l’enthousiasme des «Pères fondateurs» se meurt, c’en est fini du projet ; «no spirit, no project, no futur !»

Pour le patron de cette belle institution, Erasme de Rotterdam, la construction européenne était possible car, disait-il : «Les Allemands, Anglais, Italiens, Espagnols etc… peuvent s’entendre et coopérer parce qu’ils partagent la même foi chrétienne !» Il n’est évidemment plus question aujourd’hui de faire appel à une seule et même appartenance religieuse pour solidifier les bases d’une communauté de destin, mais il est indéniable que s’il n’y a pas une «foi» commune en un projet commun autour de valeurs d’humanité qui sont communes, rien ne pourra jamais se faire !

C’est d’ailleurs à ces «valeurs» d’humanité et non à des valeurs spirituelles confessionnelles que le Pape François faisait allusion dans son discours prononcé au Parlement Européen en octobre 2014 : «Europe où est ta vigueur, où sont les valeurs qui t’ont rendue grande ?»

Souhaitons à ces jeunes «Erasmus» de grandir encore en nombre, de rallumer la flamme, de prendre les commandes pour, en tant que nouveau ferment, assurer l’émergence d’un Etat Européen. Etat, qui pourrait par exemple comme l’a suggéré Valérie Giscard d’Estaing, se construire autour du noyau dur de la monnaie unique.

En effet, l’époque est favorable ! Dans la tourmente actuelle, et après avoir dit souvent pis que pendre des contraintes imposées par l’Union, jamais les différents gouvernants n’ont fait autant appel à l’entraide, à la cohésion et à la solidarité européenne.

Alors, en avant la «Jeune Europe», l‘avenir est entre vos mains !

Alexis Lehmann, Président d’Honneur de «Strasbourg Évènement», Vice-Président d’SPE «Strasbourg pour l’Europe» et administrateur de la Fondation Entente Franco-Allemande (FEFA), compte parmi les contributeurs fidèles d’Eurojournalist(e).

 

Alexis Lehmann - 19 avril 2016

01/07/2015

Mai 2015 : Strasbourg doit relancer l'Union Européenne !

Les 14 et 19 mars derniers, coup sur coup, deux articles pessimistes quant à la situation et à l’avenir de l’Union Européenne ont été publiés dans le journal le MONDE.

L’un, intitulé : « l’Europe au risque de la fragmentation » et l’autre : « Europe, faux postulats et vraie déprime » !

Si ce grand journal a décidé de les publier, c’est que vraisemblablement, il les a trouvés pertinents ou du moins révélateurs d’une opinion de plus en plus répandue. 

À ce jour, ils n’ont soulevé ni contestation ni réaction de la part d’aucun des 731 parlementaires  européens… ! Ils iront donc grossir la documentation déjà volumineuse des europessimistes et des eurosceptiques, et désespérer encore un peu plus les Européens qui y croient encore…

D’ailleurs qui pensent aux  630 millions d’habitants de l’Union Européenne attendant depuis 70 ans maintenant, que ce rêve insensé, issu du feu et du sang, de créer un jour les États-Unis d’Europe, se réalise ? 

70 ans ! Trois générations… Pour ne pas y arriver !

Il y a eu certes des avancées : la libre circulation des biens et des personnes, le passeport européen, une monnaie unique dans 19 pays de l’Union et surtout, surtout 70 années de paix sans interruption. Un miracle sur le vieux Continent.

Mais cette paix, inestimable apport, est à nouveau menacée à nos portes, et la perspective de conflits de toutes natures, civils, religieux, politiques, préoccupe de plus en plus les esprits.

Les déplacements de François Hollande et d’Angela Merkel, seuls, auprès de Wladimir Poutine, assortis au silence du Conseil Européen  dans le conflit ukrainien prouvent que l’Europe politique n’existe toujours pas !   

Ces fléaux potentiels ne pourront être prévenus et dominés que si une organisation gouvernementale représentative des nations européennes existe vraiment.

À ce jour, tous les essais ont été infructueux.

La Communauté Européenne de Défense a échoué en 1954. Quelques années plus tard, la réflexion, partant cette fois des intérêts économiques réciproques, a été reprise. Le Marché Commun n’a pas abouti à une organisation politique de l’Europe... Même l’abandon des monnaies nationales, et le lancement de l’Euro, monnaie commune partagée par 19 pays de l’Union ne s’est pas transformé en une entité politique de l’Eurozone... !

Quand verra-t-on se réaliser cette grande œuvre humaine citoyenne qui avait pour objectif de créer pacifiquement, un nouvel État Continent adapté à la géo-politique du monde ?

L’objectif fondamental était la sécurité certes, mais aussi la prospérité de l’ensemble des citoyens européens et non la survivance institutionnelle, politique, autonome et souveraine des États Partenaires !

L’opinion publique européenne a compris depuis longtemps qu’aucun de grands problèmes de notre temps, chômage, croissance, écologie, défense, immigration, énergie, pollution, développement durable, avènement numérique et digital ne pouvait  se régler isolément, pays par pays.

Daniel Cohn Bendit rappelle que dans quelques années plus aucun des pays de l’ancienne Europe, même pas l’Allemagne, ne sera présent au sein des grandes puissances du G8. « Nous serons tous morts ! » dit-il !

Or, en ces temps économiques difficiles  ce sont  juste les thèses adverses qui refont école… Populismes, nationalismes, et ambitions électoralistes, reviennent un peu partout au goût du jour…

L'Europe s’enlise, s’endort. Les rouages institutionnels fonctionnent certes, mais sans connexion avec les citoyens, sans lien réel avec les besoins et les attentes des peuples.

Chaque pays continue de jouer sa carte, figé dans l’immobilisme, funeste conséquence de la règle du vote à l’unanimité.

Les voix des Monnet, Schuman, Adenauer… ; les grands appels, pathétiques à la raison et à l’union, lancés en 1945 par les Pères de l'Europe se perdent dans les brumes de l’Histoire.

L'Union Européenne végète, et n’arrive pas à faire le saut final vers une Europe Puissance, à souveraineté partagée, acceptée et comprise par tous !

N’est-il pas temps, 70 ans après cette prise de conscience historique, de renouveler l’appel, de reformuler le projet  avec le 21e siècle en perspective ?

L’Europe est née ici à Strasbourg, et Strasbourg et les Alsaciens ont une mission particulière envers elle.

Nous sommes tous des Européens convaincus au même titre que nos proches voisins d’outre-rhin et ne pouvons laisser les pays d’Europe dériver dans l’impasse des isolements, des compétitions et des conflits dont nous connaissons trop bien les signes précurseurs, toujours illustrés par les retours sur soi.

Proposons aux Européens, surtout aux jeunes générations, une nouvelle vision, un nouveau cap, un nouvel idéal européen. Établissons un programme dans le temps. Choisissons la structure fédérale ou confédérale… Commençons par terminer l’Union Économique et monétaire, encore truffée d’asymétries de tous ordres.

Si nous n’avançons pas vers une organisation intégrée nous serons marginalisés, invisibles et inaudibles sous la pression des grandes mouvances démographiques économiques monétaires et politiques. Celles-ci continuent, irréversiblement, à restructurer le monde dans sa globalité.

Les Européens, tous ensembles, représentent  à peine plus 8% des 7,2 milliards d’hommes qui vivent sur notre planète… ! La France seule n’atteint pas 1 % de la population mondiale !

Soyons lucides sur nos capacités individuelles face à la configuration de notre univers concurrentiel  mondial.

70 ans après la fin de la guerre, Strasbourg se prépare à fêter cet anniversaire de manière exceptionnelle. N’est-ce pas le moment pour que notre Ville, à cette occasion lance un appel vibrant aux Peuples et aux Gouvernants d’Europe, pour que ce rêve fou, d’une Union Politique Intégrée, des « États Unis d’Europe », se matérialise en plan d’action effectif, séquencé dans le temps, pour devenir enfin, réalité ?

 

Alexis Lehmann

Président d’Honneur de Strasbourg Evènements 

12/11/2014

Seule ou pas seule, l’avenir de l’Alsace se jouera dans la Vallée du Rhin

 « La Lorraine ou la Lorraine et la Champagne-Ardenne ne peuvent représenter pour nos deux départements des marchés potentiels nouveaux, des sources d’enrichissement inexploitées, ou des bassins d’emplois prospectifs.

Nos relations économiques hexagonales sont établies et éprouvées depuis longtemps. D’ailleurs, ce serait un curieux objectif pour une réforme territoriale, que de fomenter une intensification de la concurrence à l’intérieur même d’un nouveau cadre institutionnel où les gains des uns seraient les pertes des autres…

Au travers d’un long cheminement de coopération, des centaines d’entreprises, allemandes et suisses notamment, sont installées en Alsace. Elles fournissent du travail à des milliers de nos compatriotes : 62 000 Alsaciens, frontaliers, travaillent en Allemagne et en Suisse. Quel que soit le choix politique en termes de découpage national, cette dynamique de voisinage est pour l’Alsace indispensable, vitale. Pas question donc de changer de stratégie. Nous avons à nos portes un marché neuf de plus de 150 milliards de PIB (Sud Palatinat, Pays de Bade, Nord de la Suisse). Certes les « asymétries de compétitivité » entre les pays riverains existent toujours, mais elles n’ont pas empêché l’Alsace d’être le premier client et le premier fournisseur local de ces deux voisins.

Si nous n’arrivons pas ici, aux frontières, et c’est aussi le cas pour la Lorraine, à trouver des solutions opérationnelles d’harmonisations fiscales, juridiques, sociales, normatives avec les pays membres de l’UE, et particulièrement avec l’Allemagne, l’intégration politico-économique de l’Europe ne se fera jamais.

L’Europe des régions

On peut d’ailleurs s’étonner du silence de la Commission Européenne de Coopération Territoriale dans cet important remembrement français. Elle sait parfaitement que sur les 362 régions que compte le Conseil de l’Europe, 140 sont des zones frontalières. Elle sait aussi que ce sont justement ces régions-là qui seront les pièces maîtresses d’une nouvelle configuration économique de l’Europe : celle de “l’Europe des régions”. Elles assument le rôle de zones “motrices” du développement trans-étatique, susceptibles d’amener les pays membres à évoluer vers une économie plus fluide, plus ouverte, plus européenne.

Quid de la France dans une telle configuration ?

La France a tout intérêt à pousser l’ensemble de ses régions frontalières dans cette voie.

L’Alsace, par exemple, est l’une des régions françaises les plus fortement “contributives” à la solidarité nationale.

L’impôt sur le revenu y dépasse la moyenne nationale par tête d’habitant, notamment grâce au niveau de ses salaires moyens et à l’apport des salaires des frontaliers. Par ailleurs, toutes les entreprises étrangères installées de ce côté du Rhin payent bien sûr, elles aussi, impôts, taxes et cotisations sociales en France. Enfin et surtout l’Alsace déleste les effectifs du chômage national (voir plus haut) que nous sommes incapables d’absorber quelle que soit la configuration territoriale retenue demain. Sous tous ces aspects, nous devrions être, en tant qu’Alsaciens, plutôt félicités que jalousées.

Élargir le modèle économique transfrontalier

La bonne opération territoriale française consistera donc à élargir le modèle économique transfrontalier à d’autres régions frontalières plutôt que de le négliger ou que de l’ignorer.

Alors, quelle que soit demain notre nouvelle région d’appartenance, seule ou pas seule, “En Avant l’Alsace !”»

* Administrateur de la Fondation Entente Franco-Allemande, ancien dirigeant d’entreprise à Strasbourg

 

Alexis Lehmann publié le 7.11.14