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09/11/2020

Parlement de Strasbourg : l'union fait la force

Dans une tribune adressée aux DNA, Alexis Lehmann, président d'honneur de Strasbourg-Events et ancien président d'entreprise, va dans le même sens que Frédéric Bierry dans sa défense du Parlement européen. Il appelle à une Europe beaucoup plus unie.

 

parlement-europeen-2.jpg"Défendre le Parlement de Strasbourg, c'est protéger l'avenir des 400 millions d'Européens qui en sont les électeurs ! Je rejoins totalement le président Bierry dans sa défense du Parlement européen (DNA du 11 octobre 2020). Il dit notamment que "la technostructure bruxelloise fragilise la place de la France en Europe et aussi la réconciliation du projet européen avec les Peuples d'Europe".

En effet, la question qui se pose à eux aujourd'hui est simple !

Par qui voulez-vous être dépouillés ? La Chine, les USA, la Fédération de Russie ou par tous ensemble ?

Si la réponse probable est "par personne", il faut alors leur dire que la seule solution durable et efficace pour éviter cette menace annoncée est que la première puissance économique du monde devienne aussi une puissance politique susceptible d'être prise au sérieux, et pour autre chose qu'une proie potentielle !

Qu'est-ce que cela veut dire en langage simple ?


Pouvoir se défendre en cas d'agression
Donald Trump a prévenu : "Nous n'interviendrons plus". Or, pour le moment, l'UE n'a pas de capacité de défense autonome. Même si la France à l'arme nucléaire, son emploi offensif ou défensif doit encore être discuté entre ses membres et la position actuelle du Royaume-Uni est en question.  Toujours est-il que l'UE n'a aujourd'hui ni armée, ni armement commun !

Le choix des chasseurs bombardiers entre le Rafale de Dassault et l'Eurofighter franco-allemand d'Airbus n'est toujours pas tranché, alors que pour sa part, la Belgique a déjà, isolément, opté pour le F35 américain ! Tout est dit !


Pouvoir défendre nos produits et nos patrimoines

L'Allemagne est pratiquement le seul pays de l'UE à pouvoir affronter, grâce il faut le rappeler à la monnaie unique et à l'excellente "deutsche Qualität" de ses produits industriels, les conditions d'échange et de réciprocité imposées par le multilatéralisme ! Tous les autres pays de l'UE auraient avantage au contraire à revendiquer au moins pour quelques temps, le renforcement de barrières douanières pour un grand nombre de leurs produits !

Globalement, l'UE doit mieux protéger et défendre son patrimoine économique, ses richesses et, par exemple, cesser de vendre ses ports, ses aéroports, ses musées et ses palais, etc. !

Des règles communautaires strictes dans ces domaines doivent s'imposer auprès de l'ensemble des pays membres de l'UE.


Ne plus subir la domination
Ne plus subir la domination et le contrôle des grands réseaux numériques du monde, mais créer le nôtre.

Les GAFAM, 5G et autres Huawei sont les redoutables chevaux de Troie des prochaines décennies. Ils sont en mesure de prendre le contrôle de l'ensemble de nos banques de données, même des plus secrètes, et ainsi de tout connaître de nos actions privées et publiques...


Récupérer notre indépendance
Récupérer notre indépendance dans les produits de première nécessité, particulièrement dans le domaine de la santé, renforcer le développement des énergies renouvelables et statuer sur l'énergie nucléaire dont la France, par exemple, ne pourra pas se passer avant longtemps... Voilà en résumé le programme de bon sens qui entraînerait sans conteste l'adhésion des Peuples de l'Union pour faire le pas décisif vers un Etat européen unitaire ou fédéral, vers cette souveraineté, une nation européenne que les gouvernants hésitent à franchir en arguant fallacieusement qu'ils pourraient affronter seuls ces menaces qui pèsent sur eux ! Notre monde est définitivement global, structuré en grands blocs politiques où le seul destin des petits pays éclatés est celui d'être dépouillés."

 

Alexis Lehmann

 

Article paru dans les DNA - 07.11.2020

 

 

 

28/09/2020

Alexis Lehmann : Européen dans les gênes et le coeur

Ancien vice-président de la Fondation entente franco-allemande, ancien cadre dirigeant.

 

Alexis Lehmann

 

Européen dans les gênes et le cœur

 

couver.PNGAlexis Lehmann est né à Mulhouse en 1939. Diplômé de l’ESC Dijon puis de l’Insead Paris, il aurait pu parcourir l’Europe et le monde au sein de grandes entreprises. Entre-temps cependant, il rencontre sa future épouse, fille d’un marin au long cours, et lui promet une vie sédentaire. Un serment qui l’ancrera de façon quasi-constante à la vallée du Rhin.

Son premier poste sera à la brasserie Kronenbourg, où il entre en 1965. Alexis Lehmann passe de la société familiale au groupe Danone sans boire une bière, ce qui ne l’empêche pas de développer la marque et de vanter son terroir aux six coins de la France et au-delà. Mais en 1978, le maire de Strasbourg, Pierre Pflimlin, met la dernière brique au projet de Place des Halles. Le nouveau centre commercial a besoin d’un manager : Alexis Lehmann passe du marketing à l’échelle européenne à la déclinaison locale d’un nouveau concept commercial. Il y excellera si bien que l’exploitant, qui vient d’acquérir le Forum des Halles à Paris, lui demande d’en assurer le développement. S’en suivent deux années d’aller-retour entre l’Alsace et la capitale.

Désireux de revenir à Strasbourg où est toujours basée sa famille, Alexis Lehmann accepte en 1981 la direction de La Strasbourgeoise, qui n’est encore qu’une petite mutuelle locale. Il en fait un acteur important du territoire, premier sponsor du Racing club de Strasbourg ou encore du festival Musica, et s’engage en parallèle dans la vie économique locale. Vice-président de la CCI, président de la Sem Strasbourg Développement, il travaille à l’attractivité de la place strasbourgeoise. Il termine sa carrière professionnelle comme directeur du pôle santé du groupe Azur-GMF.

Une retraite qui n’en est pas une. Au sein de l’association Strasbourg pour l’Europe, qu’il a rejointe dès sa création, dans les années 80, il lance l’idée d’un centre événementiel dédié à la culture européenne. Celui-ci ne verra le jour, de manière limitée, qu’en 2014. Au sein de la Fondation entente franco-allemande, il se lance par ailleurs dans une grande croisade, celle de donner une âme à la Région métropolitaine du Rhin supérieur, instance de coopération créée en 2010, mais qui peine à dépasser le stade administratif. Le projet Life Valley est né…

 

« Life Valley :

le nouveau paradigme du Rhin supérieur »

Ancien directeur d’entreprise, acteur reconnu de la coopération franco-allemande et défenseur des « Etats unis d’Europe » à Strasbourg, Alexis Lehmann milite depuis de nombreuses années pour la construction d’un territoire trinational basé sur l’économie de la santé. Son projet de « Life Valley » a dernièrement été repris par Frédéric Bierry, président du conseil départemental du Bas-Rhin, pour servir de vision politique à la future Collectivité européenne d’Alsace. Le Département du Bas-Rhin doit ainsi déposer l’appellation « Life Valley », première étape d’un « new deal » qui veut faire de l’amélioration de la qualité et de l’espérance de vie le moteur d’une croissance à long terme du bassin du Rhin supérieur. Le Mensuel a voulu en savoir plus sur ce combat à la fois économique, politique et philosophique, et sur son champion.

 

Interview réalisée avant le début de la crise du coronavirus.

Propos recueillis par Nathalie Stey

lehmann3.PNGLe Mensuel : Avant de vous engager dans la bataille pour cette "vallée de la vie », votre carrière professionnelle était déjà riche d’engagements. Pendant toutes ces années quel a été votre moteur ?

Alexis Lehmann : J’ai toujours été attaché à travailler pour les autres et notamment à me battre pour mes salariés. Cela m’a souvent amené à prôner des décisions en rupture par rapport aux stratégies de l’époque. A l’Insead par exemple, j’avais fait un stage dans une entreprise textile consistant à faire un tour d’Europe des nouveautés. J’avais ainsi pu voir le développement prometteur des fibres synthétiques, et j’avais incité l’entreprise à intégrer ces nouvelles matières. Le patron ne m’a pas cru et a maintenu l’entreprise dans le segment de la popeline classique. Quelques années après, ce tissu n’existait plus ! Même expérience à Kronenbourg, où j’avais incité le dirigeant familial à s’allier aux autres brasseries alsaciennes, ce à quoi il s’était refusé. Au final, la brasserie a été rachetée par Danone. J’en ai tiré une leçon, c’est qu’en économie, il est compliqué de rester petit. Dans la vie des affaires, il faut accepter de grandir. C’est la même chose pour le territoire : aucune des régions du Rhin supérieur ne peut faire face toute seule aux transitions environnementale, énergétique et sociale actuelles. C’est toujours l’union qui fait la force. Un arbre, pour pousser, doit écarter sa base. Cela n’a rien à voir avec une altération de l’identité, mais les leviers de la survie sont nécessairement solidaires.

Lorsque vous étiez à la tête de la mutuelle La Strasbourgeoise, la société subventionnait à la fois un club de football populaire et un festival de musique plutôt élitiste. Pourquoi un tel éclectisme dans votre mécénat ?

A.L. : Je suis un ancien international de handball et violoniste à mes heures, ce qui peut en partie expliquer mes choix. Mais plutôt que de parler de mécénat, je dirais que je suis surtout intéressé par mon territoire. J’ai toujours pensé qu’on vit dans mais surtout de sa région. Une région prospère rend ses entreprises prospères. Ainsi, dans le mécénat, il y a bien sûr une part émotionnelle mais aussi une part d’intérêt, et il faut que les deux soient satisfaits.

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est la « Life Valley » ?

A.L. : il y a 2 000 ans déjà, le Rhin supérieur était la vallée du mieux et du bien vivre, et elle l’est restée au fil des siècles, grâce à la richesse de sa faune, de sa flore et de ses capacités intellectuelles. Aujourd’hui encore, le premier employeur du bassin du Rhin supérieur est l’industrie de la santé au sens large. Une activité qui va grandir durant les prochaines décennies, du fait des progrès technologiques et du vieillissement de la population. En France comme en Allemagne ou en Suisse, les dépenses de santé avoisinent déjà les dépenses alimentaires ! Or dans notre région trinationale, l’industrie des sciences de la vie est en pleine effervescence, de la biologie moléculaire et cellulaire l’immunologie en passant par les neurosciences, l’imagerie médicale avancée et la chirurgie robotisée. Près de 1 000 entreprises travaillent autour de ces thématiques. Elles vont des startup aux grands laboratoires, des Ephad aux hôpitaux de pointe, des centres de recherche publics et privés aux instituts de bio-technologies, et s’activent dans cette vallée qui connaît la plus grande concentration d’industries pharmaceutiques au monde.

Mais cette richesse est paradoxalement largement méconnue des habitants. Il me semblait ainsi important de changer l’appellation purement géographique de Rhin supérieur en « Life Valley », à l’image de la Silicon Valley en Californie, vecteur d’attractivité pour tout un territoire. Plus qu’un changement de nom, il s’agit d’un changement de paradigme : notre territoire peut porter un nouveau projet économique qui ne se limite pas au secteur médical, mais à tout ce qui touche à la santé et au respect du consommateur. Ce qui va provoquer le vrai boom économique et attirer dans le Rhin supérieur hommes, entreprises et capitaux, c’est la volonté, pour tous les acteurs de l’économie, d’introduire le respect de l’humain et du vivant dans la chaîne de valeur de leurs productions et d’opter pour une approche plus réaliste des cycles de vie des produits et des entreprises. Cette démarche, j’en suis persuadé, sera à l’origine des inventions et des grandes innovations de demain. Elles entraîneront un essor économique considérable, dont chaque citoyen sera acteur.

C’est une démarche que vous avez engagée il y a plusieurs années déjà. Qu’est-ce qui a permis son retour en grâce ?

A.L. : Mon combat pour ce concept de Life Valley a démarré en 2010, avec la création de la Région métropolitaine trinationale du Rhin supérieur (RMT). Cet instrument de coopération transfrontalière avait pour ambition de faire du Rhin supérieur une grande région des biosciences, en s’appuyant sur quatre piliers : scientifique, économique, universitaire et sociétal. Mais la société civile justement, n’a jamais intégré le projet : aujourd’hui par exemple, personne ne connaît l’existence de la RMT. Pourtant seule une prise de conscience des citoyens permet de faire évoluer la société.

La première étape aura été d’élaborer un logo et une appellation symbolisant cette région métropolitaine, pour créer un sentiment d’appartenance et effacer les frontières. La Fondation entente franco-allemande a ainsi lancé un concours auprès des écoles de design du Rhin supérieur. Le projet retenu était une silhouette de rhinocéros aux couleurs du grès des Vosges. Il symbolisait une région du Rhin supérieur sans frontières (des rhinocéros ont vécu dans la vallée du Rhin il y a 120 000 ans) ; la puissance aussi. L’initiative n’a cependant été reprise par aucune personnalité politique.

Plus d’une fois, il est vrai, j’aurais pu abandonner. Mais l’idée de Life Valley a une vraie crédibilité scientifique. Avec l’adhésion de Frédéric Bierry, elle acquiert désormais une crédibilité politique et sociale. Reste l’engagement de la société civile, qui est le plus difficile à obtenir.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans cette bataille ?

A.L. : Lorsque je travaillais à La Strasbourgeoise, je passais tous les jours devant le cimetière militaire de Cronenbourg et je me disais que tous ces jeunes enterrés là méritaient mieux que cela. Il fallait faire quelque chose en reconnaissance de tous ces morts, faire refleurir notre terre, et donc trouver un axe de développement pour cette Région métropolitaine du Rhin supérieur. J’ai moi-même vécu la Seconde Guerre mondiale, les sirènes annonçant les bombardements, la panique du petit garçon que j’étais, la prostration des membres de ma famille sous le sifflement des bombes. Aucun enfant ne devrait avoir à vivre ça. Plus tard, l’idée de l’Europe de la fraternité, l’idée que l’on puisse s’entendre au-delà de nos différences a porté ma génération jusqu’à la fin des Trente Glorieuses. On pouvait à nouveau espérer dans un futur. J’en ai gardé la leçon que le bonheur des gens est le résultat d’une foi en l’avenir et que c’est l’essor économique d’un pays qui fait que ses habitants voient les choses de façon positive. Le projet de Life Valley vise à redonner foi en l’avenir aux nouvelles générations.

Et pour cela, un changement de nom suffit ?

A.L. : Non, bien sûr. Le lancement du concept de “Life Valley” mérite un engagement fort et solidaire des autorités politiques des trois pays. Le hasard des choses fait que nous avons aujourd'hui un alignement de planètes exceptionnel, avec cinq prix Nobel (*) en activité, simultanément ! Cela n’existe nulle part ailleurs dans le monde ! L’autre opportunité du moment, c’est la création de la Collectivité européenne d’Alsace. Cette dernière n’avait pas jusqu’ici de vision politique pour la porter : elle n’avait en quelque sorte, rien à raconter. Le projet « Life Valley » peut lui servir de véhicule à condition de ne pas oublier la dimension transfrontalière. Aujourd'hui, ils sont 100 000 Alsaciens à franchir chaque jour le Rhin pour aller travailler de l’autre côté de la frontière. La richesse de l’Alsace se trouve indéniablement dans sa capacité à développer des relations avec ses voisins. Sans cela, elle serait un des territoires les plus pauvres de France. N’oublions pas qu’en termes économiques, la région trinationale du Rhin supérieur a trois fois plus de poids que le Grand Est.

Le réseau Alsace Biovalley a lui aussi tenté, par le passé, de fédérer le secteur des sciences du vivant autour du bassin du Rhin supérieur, avant de se recentrer dernièrement sur le Grand Est. Pensez-vous qu’il soit possible d’intéresser nos voisins allemands et surtout suisses au concept de Life Valley ?

A.L. : Alsace Biovalley n’est pas un projet de territoire mais un pôle de compétitivité, ce n’est pas exactement la même chose. Life Valley est une marque de marketing territorial, l’appellation a d’ailleurs été déposée. Le caractère transfrontalier d’Alsace Biovalley a explosé pour des questions d’argent, chaque pays n’étant pas prêt à financer les structures de R&D de ses voisins. Dans le cas de la Région métropolitaine Life Valley, ce problème n’existe pas puisque les fonds viendront de l’Europe, ce qui permettra d’essaimer les moyens financiers des trois côtés. Quant à convaincre nos voisins, j’estime que c’est jouable. J’ai notamment le soutien de deux personnalités politiques allemandes qui défendent aujourd'hui le projet de Life Valley à Berlin.

 

(*) Jean-Pierre Sauvage, prix Nobel de chimie 2016 ; Martin Karplus, prix Nobel de chimie 2013 ; Jules Hoffmann, prix Nobel de médecine 2013 ; Richard Schrock, prix Nobel de chimie en 2005 et Jean-Marie Lehn, prix Nobel de chimie 1987.

 

Article paru en avril 2020 dans Le Mensuel Grand Est n°15

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Strasbourg, capitale européenne !

« L’ambition de Bruxelles de s’ériger, forte des agréments d’une capitale d’Etat, en capitale politique de fait de l’Union européenne est totalement inacceptable.

De plus, voir la grande majorité des parlementaires européens, ces « prêtres de la foi européenne », privilégier la praticité d’accès et le confort du séjour à toutes autres considérations historiques ou symboliques est proprement sacrilège.

La localisation du Parlement européen à Strasbourg est issue d’une longue période de feu et de sang et d’une lucidité d’humanisme « post-carnage » exprimée ici en 1947 par Winston Churchill sur la place Kléber : « Construire quelques chose comme les Etats Unis d’Europe ».

On ne déplace pas Lourdes, Bénarès, La Mecque ou Jérusalem pour des raisons d’accès ! C’est un pur sacrilège !

Il est temps que Strasbourg rappelle aux 500 millions d’Européens que leur souveraineté économique et sociale la plus puissante du monde est en danger de par l’absence permanente d’existence politique.

Plus de 73 ans après Winston Churchill, les Etats Unis d’Europe n’existent toujours pas. Pire, le président Juncker à la fin de son mandat a dit publiquement : « Je ne crois plus aux Etats Unis d’Europe… » Quel aveu mortifère de la part du président sortant de la Commission européenne !

La fragile mais riche Union européenne est devenue une proie alléchante, convoitée autant par l’Est que par l’Ouest.

Les Chinois tissent méthodiquement leur route de la soie pour parvenir à leurs fins et les Américains s’apprêtent à utiliser la désertion de la « perfide Albion » pour envahir une Europe dont les amis britanniques connaissent trop bien les rouages, les atouts et les faiblesses.

Oui, c’est parce que l’UE n’a jamais voulu faire le pas vers une souveraineté européenne qu’elle va donc éclater, malgré le revirement calculé d’Angela Merkel, en faveur d’une solidarité financière dans le récent emprunt européen. La chancelière sait pertinemment que si la monnaie unique devait exploser elle aussi, le mark allemand se retrouverait à un niveau tel qu’il sortirait littéralement du marché, face aux dévaluations compétitives des autres monnaies européennes.

La croyance en la capacité des Etats nationaux, de faire isolément face à leur avenir, en termes de richesse, d’emplois et de défense est fausse et illusoire.

Strasbourg, indiscutable capitale symbolique de l’Europe des peuples, doit, au-delà de sa compétence institutionnelle, prendre la parole, montrer et expliquer aux peuples de l’Union ce qui se joue vraiment en ce qui concerne leur avenir et celui de leurs enfants ».

 

Alexis Lehmann

Président d’honneur de Strasbourg Développement

 

Article paru dans les DNA le 27 septembre 2020

22/11/2019

La fin du mandat du président Jean-Claude Juncker

Dans une tribune libre, Alexis Lehmann revient sur le bilan du président sortant de la Commission Européenne Jean-Claude Juncker. Un bilan pas si mirobolant que ça...

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Après son bilan médiocre à la tête de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker a déclaré la fin du rêve des Etats-Unis de l'Europe.

 

(Par Alexis Lehmann) – « Si l’on m’annonce la fin du monde , je planterai un pommier! », voilà la célèbre phrase de Martin Luther King, dont Jean-Claude Juncker aurait bien fait de s’inspirer avant son départ. Car quand on est responsable de l’avenir de plus de 500 millions de personnes, il n’est pas permis de leur ôter l’espoir ! Ni par orgueil, ni par désespoir !


Après cinq années de présidence de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker se retire donc sur un inquiétant constat d’échec. Voilà son message d’adieu paru dans le journal « Le Monde » vendredi 15 novembre. « Il y a longtemps que je ne parle plus des Etats-Unis d’Europe, notion », dit-il sans trembler, « qui ne récolte plus l’adhésion… L’Etat national reste la référence ».


C’est tout simplement stupéfiant. « Il faut », poursuit-il, angélique, « que les nations coopèrent dans un schéma national et européen… ! ». Le rêve d’une Europe politique intégrée est donc, pour lui, définitivement abandonné. Si encore l’idée qui avait jailli un jour de traiter la question de l’intégration politique en étapes séquencées (défense, écologie, énergie, fiscalité, immigration) avait été évoquée en tant que nouvelle méthodologie, on aurait pu espérer remettre, de manière moins coercitive, le métier sur l’ouvrage.


Hélas, lors du premier chapitre abordé, celui de la Défense, la Belgique (capitale Bruxelles… !) a opté pour l’achat de F35 américains, au lieu de s’équiper d’un même avion européen, le Rafale.


Cette dés-espérance de Juncker légitime en quelque sorte le Brexit, et donne de la vigueur aux forces d’éclatement nationalistes et populistes. Elle ouvre du coup, largement, les portes de l’UE aux appétits ciblés des puissances sino-russes et américaines, tout en sabotant l’esprit, l’hymne et le drapeau européen.


Incroyable dépit du certainement à la fatigue, et à la profonde déception d’un rêve englouti !


Alexis Lehmann

Membre de Strasbourg pour l’Europe
Ancien Vice Président de la Fondation Entente Franco- Allemande

 

Article paru le 19 novembre 2019 sur le site Eurojournalist

18/11/2019

Le devoir de Strasbourg, capital de l'Europe des Peuples

 

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"Strasbourg a le devoir, aujourd'hui que l'Europe se fragilise, de communiquer plus et d'utiliser plus fortement sa liberté de parole et sa puissance symbolique, pour alerter du risque d'éclatement", explique Alexis Lehmann.

 

Le devoir de Strasbourg, capitale de l'Europe des Peuples.

Alexis Lehmann, membre de "Strasbourg pour l'Europe"  : "Je partage totalement les propos de Frédéric Le Jehan dans les DNA du 12 novembre 2019. J'aimerais évoquer, à l'occasion de cette nécessaire "ambition urbaine 1"  de Strasbourg, la mission européenne plus large qui lui a été confiée en 1947 place Kléber par Winston Churchill : "Il faut créer ici quelques choses comme les Etats-Unis d'Europe"."

Le maire Roland Ries a repris et complété cette déclaration en ajoutant : "Et moi, Roland Ries, maire de Strasbourg, je déclare qu'il est temps aujourd'hui de terminer le travail". Cette phrase, lisible par tous, était exposée plusieurs jours, fin septembre sur la place Kléber par l'association "Strasbourg pour l'Europe".

Face à cette même inquiétude, Emmanuel Macron a dit récemment et publiquement que "L'Europe est en danger et risque de disparaître...". Ce n'est pas une phrase anodine dans la bouche d'un président de la République... ! 

Il est dommage que le témoignage de Roland Ries n'ait pas été repris par les médias internationaux ou nationaux.

Strasbourg, capitale de l'Europe des Peuples, a le devoir, aujourd'hui que l'Europe se fragilise, de communiquer plus et d'utiliser plus fortement sa liberté de parole et sa puissance symbolique, pour alerter du risque d'éclatement qui guette les peuples de l'Union européenne et du Conseil de l'Europe.

Ce sont eux qui paieront en fait, une fois de plus, d'abord économiquement, puis hélas... et cette fois sans l'aide américaine, le prix fort de l'écroulement européen !.                                                                
                                                                     

                                                                    Article paru dans les Dernières Nouvelles d'Alsace du 15.11.2019

21/10/2019

DAS LIFE VALLEY: Ein Laboratorium des Lebens im Herzen Europas

Was wäre, würden sich die drei Länder am Oberrhein gemeinsam in ein mutiges und richtungsweisendes Wirtschaftsprojekt begeben, in dem der Respekt vor dem Leben und dem Menschen die Grundlagen für das Wachstum sind ?


DREI ANRAINERSTAATEN

Das Rheinland ist der wichtigste Wirtschaftsraum des europäischen Kontinents geworden, denn auf ihm wurden Güter, Wissen und Menschen zwischen dem Norden und dem Süden Europas hin- und hertransportiert.

Für die Römer war er ein Gott, für die Deutschen der Vater und wir können heute aus dem europäischen Strom ein „Modell für menschlicheres Wachstum“ machen.

Das Elsass, Baden-Württemberg und die Südpfalz und die Nordwest-Schweiz gehören zu Frankreich, Deutschland und der Schweiz und bilden zusammen eine wohlhabende Region, den OBERRHEIN. Mit ihren 6 Millionen Einwohnern generiert diese Region ein BIP von mehr als 250 Milliarden Euro.

Der Name Oberrhein begründet sich in der geographischen Lage dieses Flussabschnitts von mehr als 200 km zwischen Basel und Karlsruhe, der ein bedeutendes Gefälle aufweist: von einer Höhe von 277 m über dem Meeresspiegel bei Basel fällt der Fluss auf 144 m bei Straßburg und 105 m bei Karlsruhe ab.

Das „Ober-„ in „Oberrhein“ bezieht sich also erst einmal nur auf die Topographie…!

Dabei wäre es durchaus möglich, dass diese Region, wie es die Gründer der TMO (Trinationale Region Oberrhein) beabsichtigt hatten, zu einer „Weltweiten Exzellenz-Region im Herzen Europas“ wird.

In jeder Epoche gab es hier Herausragendes: Jagd, Fischerei, Waldwirtschaft, Landwirtschaft, Weinbau, Stahl- und Eisenindustrie, Metallverarbeitung, Potassium, Textil, Chemie, Lebensmittelindustrie.

Wenn man genau hinschaut, erkennt man, dass das Rheinland durch die Jahrhunderte hindurch grundlegend von allem beeinflusst wurde, was den Menschen betrifft, sowohl seinen Körper wie seinen Geist.

Diese permanente Suche nach dem Fortschritt des Menschen, zusammen mit der Erhebung des Geistes und des Wissens, ist bezeichnend für die lange Geschichte dieser Region, in der sich leider häufig der „schlechte Mensch“ gegen den „guten Menschen“ durchgesetzt hat.

Die Charta der Menschenrechte, deren Hort Straßburg ist, erinnert uns daran, dass „jeder Mensch das Recht zu leben hat“.

Und das Leben ist in der Tat das wertvollste Gut.

Unterstützt durch den „Campus Universitaire de Strasbourg“, den größten Campus Europas, unter der Schirmherrschaft von 5 aktiven Nobelpreisträgern (darunter die Nobelpreise in Chemie und Medizin), ist die TMO heute ein weltweiter Vorreiter der WISSENSCHAFTEN des LEBENS.

Diese stille und von vielen ignorierte transdisziplinäre Aktivität stellt bezüglich der Anzahl der Arbeitsplätze den größten Wirtschaftssektor der Region dar.

Es handelt sich um eine weltweit einzigartige Konzentration von mehr als 900 Unternehmen, die sich mit Krankheiten und den entsprechenden Therapien beschäftigen.

Parallel arbeiten sie an der Entwicklung von Innovationen in den Bereichen Biotechnologie, Nanotechnologie, Biomaterialien, Robotik und Prothesen aller Art!

Es handelt sich um einen riesigen Sektor, der offenbar keine Grenzen kennt – spezialisierte Start‘Ups, führende Labors, Cluster und Kliniken: All das findet man in dieser Region, die weltweit die größte Konzentration von Unternehmen in der Pharmaindustrie aufweist.

Dieser Erfolg ist auf ein langsames Heranreifen der Forschung und die Neugier der Menschen für die Geheimnisse des Lebens zurückzuführen.

Bereits ein Jahrhundert vor Christi Geburt interessierten sich die Kelten für Pflanzen, die im Herbst abstarben und im Frühling wieder zum Leben erwachten …! Eine davon interessierte sie ganz besonders – die Mistel!

Diese Pflanze ist alles andere als banal – sie hat keine Wurzeln im Boden, sie wächst im Winter und das auf der Eiche, dem heiligen Baum schlechthin!

Dank langer Beobachtungen entdeckten die Druiden die beachtlichen blut- und schmerzstillenden Eigenschaften der Mistelblätter. Außerdem wurden sie als universelles Gegengift betrachtet. Darauf begründet sich auch das Abernten der Mistel im Rahmen einer heiligen Zeremonie …

Wir wissen heute, dass die Mistel die proteinreichste Pflanze von allen ist und wenn wir uns einer alten Sitte nach heute noch jedes Jahr unter dem Mistelzweig küssen, dann deswegen, um uns gegenseitig ein gutes neues Jahr im Zeichen dieser Pflanze mit ihren 1000 heilenden Kräften zu wünschen.

In der Folge schenkten die Römer den Eigenschaften des Wassers eine besondere Aufmerksamkeit, sei es als Getränk, sei es als Element in der Heilung und der Pflege.

Meditrina, die Göttin der Ärzte und Apotheker, verteilte ihre vielfältigen medizinischen Gaben durch die vielen Thermalquellen, die über alle drei Ufer des Rheins verstreut liegen. Mehr als 20 solcher Quellen sind immer noch auf dem linken und rechten Rheinufer des Rheins zwischen Baden in der Schweiz und Baden-Baden in Deutschland in Betrieb, im ganzen Elsass und auf der anderen Seite, die nicht von ungefähr „Baden“ genannt wird.

Später im 16. Jahrhundert und nach den schrecklichen Epidemien des Mittelalters, machten die Humanisten Fortschritte im Bereich des Menschen und dessen Gesundheit und zwar nicht nur im philosophischen und spirituellen, sondern auch im körperlichen Sinn. Sie richteten Gesundheitszentren und „Hausapotheken“ ein, in denen sich Frauen, nicht nur Nonnen, mit medizinischen Zubereitungen und wohltuenden Substanzen in den Dienst ihrer kranken Landsleute stellten.

Im 18. Jahrhundert treten die Medizin und die Chirurgie in ihre wissenschaftliche Phase ein.

Heute handelt es sich um ein Tal der Exzellenz im Bereich eines immer weiter vertieften Wissens über die Ursachen und Therapien der verschiedenen Krankheiten, denen die Menschheit heute ausgesetzt ist.


VOM OBERRHEIN ZUM LIFE VALLEY

Der Wunsch, diesen Abschnitt des Rheins Life Valley zu nennen, geht allerdings weit über diese medizinisch-wissenschaftliche Positionierung hinaus!

Der in Frankreich, Europa und der Welt weitgehend unbekannte Bernd Dallmann, ehemaliger Direktor der Agentur für Wirtschaftsentwicklung der Stadt Freiburg, hatte die gute Idee, die Bekanntheit der Region dadurch zu fördern, dass er ihren Namen ins Englische, also die universelle Sprache übersetzte – aus dem Begriff „Oberrhein“ wurde das Upper Rhine Valley.

Diese Änderung der Bezeichnung schlug sich bereits in einer spürbaren Steigerung der touristischen Attraktivität der Region nieder.

Doch um Investoren, Kapital, Wissenschaftler und Forscher anzuziehen, müsste dieser rein geographischen Bezeichnung, die international etwas abstrakt klingt, ein Trägerthema und eine zusätzliche Dynamik hinzugefügt werden, die wir im Begriff „LIFE“ konzentriert haben.


EINE WIRTSCHAFTLICHE VERÄNDERUNG IM GROSSEN STIL

Das Projekt Life Valley ist ein trinationaler Wirtschaftsmechanismus im großen Stil, der sich auf die Suche nach dem Gral ausrichtet, nach einer neuen Transhumanität, hin zu einem gesünderen und längeren Leben.

Es soll den Erfindergeist wecken, Innovationen in vielen Bereichen auslösen, um eine prospektive Wirtschaft zu dynamisieren, in der Respekt vor dem Leben und dem Menschen vollständig in die Wertschöpfungsketten von Produkten und Dienstleistungen einfließen.

Gleich, ob diese dem Verbrauch, der Infrastruktur oder Diensten dienen, sie sollten, um lange dauern zu können, besser den Respekt vor dem biologischen, physiologischen und umweltschonenden Leben des Verbrauchers, also des Bürgers integrieren!

Neue schwere Verstöße gegen Grundregeln für Lebensmittel und andere Produkte, die für den Menschen schädlich sind, erscheinen jeden Monat in den Medien. Es ist höchste Zeit, diese Fehlentwicklungen zu korrigieren und den Weg für ein Wachstum zu öffnen, das unserem Leben mehr Respekt entgegenbringt.


ANGESICHTS DER KÜNFTIGEN GROSSEN VERÄNDERUNGEN

Neben dieser wirtschaftlichen Wende, bei der es nicht nur darum geht, GÜTER zu produzieren, sondern auch den MENSCHEN zu respektieren, stehen wir vor zwei weiteren großen Veränderungen, die man nicht getrennt voneinander Land für Land betrachten kann, da dies höchst ineffizient ist: die ökologische und die Energiewende.

6 Millionen Menschen leben hier, atmen die gleiche Luft und trinken dasselbe Wasser aus der gemeinsamen Grundwasserschicht. Die Pflege, Kontrolle und Erschließung (Verschmutzungen & Abwasseraufarbeitung und -Entsorgung), müssen folglich gemeinsam durchgeführt werden, da sie ansonsten wirkungslos bleiben.

Doch keine Veränderung, gleich welcher Art, kann ohne die Mitwirkung der Bürger erfolgen. Der aktuelle Nobelpreisträger in Wirtschaftswissenschaften Richard Thaler würde diese Ansicht sicher teilen, nachdem er schon oft auf die Bedeutung der Unterstützung der Bürger bei großen wirtschaftlichen Veränderungen unterstrichen hat.

Ich bin überzeugt davon, dass die Menschen an den drei Ufern des Life Valley mit Klarsicht und Begeisterung an diesem Projekt mitwirken würden, damit unser wunderbares Tal erneut und lange „glorreiche Jahre“ erleben kann.

Alexis Lehmann
Mitglied des Verwaltungsrats der Stiftung
Entente Franco-Allemande
Leiter Grenzüberschreitende Wirtschaft

21/01/2019

Life Valley (Point économique!)

Un bel avenir économique pour la vallée trinationale du Rhin Supérieur

Avec plus de 250 milliards de PIB pour 6 millions d’habitants, le Rhin Supérieur est l’une des régions les plus riches d’Europe. A l’origine de toutes ces « Valleys » et régions thématiques qui émergent aujourd’hui dans le monde (Silicon valley, Shenzhen, Singapour, Boston, Saclay, Bavière du sud…), il y a toujours un Pôle Universitaire fort en lien avec le monde économique dynamique, une sorte de « clustérisation » pas forcément structurée mais indispensable.

Avec son Campus Européen, Strasbourg peut s’honorer de posséder aujourd’hui un exceptionnel gisement de savoir, avec cinq Prix Nobel en activité, ce qui est unique en Europe, dont les Prix Nobel de Chimie, de Médecine, et Pharmacie. Cet espace scientifique qui regroupe 15 000 enseignants-chercheurs, 11 000 doctorants, et 115 000 étudiants a porté le Rhin Supérieur au sommet mondial des Sciences de la Vie.

L’activité économique qui tourne autour de ce thème spécifique couvre de nombreux domaines allant de la biologie cellulaire, aux greffes, implantations et prothèses et ce jusqu’aux robots de toutes natures. Ainsi l’Industrie qui tourne autour des Sciences de la Vie est devenue, après l‘industrie agricole et viticole, la sidérurgie, la chimie et l’industrie alimentaire, la première Industrie de la vallée du Rhin Supérieur et se trouve être déjà le premier employeur de la vallée.

Près de 1000 entreprises sont ici en lien avec cette activité qui représente entre autres 40% de la recherche mondiale et regroupe la plus grande concentration d’Industries Pharmaceutiques au monde.

Or cette fantastique réalité, ouvreuse d’avenir, est pratiquement méconnue des habitants qui y vivent. Il m’a paru déterminant de changer l’appellation purement géographique, peu significative aux yeux du monde telle que « Rhin Supérieur », « Oberrhein », « Upper Rhine valley », en une marque territoriale thématique, plus expressive de son ambition prospective : Life Valley(1).

Le changement de nom de Rhin supérieur en Life Valley concerne en fait la vie dans un sens beaucoup plus large que son seul aspect biologique. Son cycle : naissance, croissance, maturité, déclin, régit  tout organisme qu’il soit humain ou matériel.

C’est donc vers une approche plus réaliste des cycles de la vie des produits comme des entreprises, qu’il faut s’orienter.

 

Introduire le respect de la vie, le respect de l’humain dans la chaîne de valeurs est la clé des innovations et des succès économiques de demain.

Quels que soient les produits proposés, qu’ils soient de consommation, d’équipement ou de service,  matériels ou immatériels, tous devront intégrer cette obligation de survie dans l’analyse de la valeur de leur production. L’ensemble des grands secteurs de l’Economie (Primaire, secondaire, tertiaire, quaternaire, environnemental) devra s’y adapter et une programmation spécifique à chaque branche d’activité devra être élaborée dans ce sens.

Personne ne peut aujourd’hui chiffrer les retombées en attractivité d’hommes et de capitaux, ni évaluer les retombées d’une telle orientation stratégique sur le niveau de vie, le pouvoir d’achat et le taux d’emploi des citoyens. A titre de réflexion, la revue Industry and Tags de San José (Californie) a récemment rappelé que la richesse vive de la Silicon Valley a, entre 2000 et 2015, augmenté deux fois plus vite que celle des Etats Unis…

 

Une nouvelle étape de l’humanisme rhénan

Le Rhin supérieur, la Life Valley ne peut, en respect des générations actuelles et futures, de sa longue et parfois tragique histoire, passer à côté d’une telle opportunité et potentialité de développement.

Un plan d’action commun des trois pays est de nature à faire de ce territoire rhénan qui réunit l’Alsace, le Pays de Bade, le sud du Palatinat et la Suisse du nord, un fantastique laboratoire d’avenir au cœur de L’Europe et une des régions les plus prospectives du monde. Il redonnerait un essor aux valeurs de l’humanisme rhénan du XXIème siècle.

 

Alexis Lehmann
Vice-Président de la
Fondation Entente Franco-Allemande
en charge de l’Economie transfrontalière
1 Rue Saint Léon
F-67000 Strasbourg

 

(1) Life Valley : marque territoriale déposée par la CCI Alsace Eurométropole

 

12/09/2018

2019 : des élections européennes sans citoyens européens... !

« Construire les Etats-Unis d’Europe…! » Ce rêve des pères de l’Europe s’éloigne dans les brumes de l’histoire. L’absence d’une volonté politique commune, soutenue a rendu l’utile ambition totalement illusoire.

Les débuts, on s’en souvient, étaient enthousiastes. Quand tout allait bien pour tous lors des « trente glorieuses », on a créé un drapeau et un hymne. Les deux sont toujours chers à mon cœur, comme je le crois à celui de la majorité des peuples d’Europe.

La réalité 70 ans après, est qu’il n’y a toujours pas d’union politique, toujours pas de citoyens européens, appellation usurpée car il n’y a toujours pas « d’Etat européen ».

L’Union Européenne reste un ensemble de 27 pays souverains et le Brexit, avant d’autres, vient de le rappeler avec stupéfaction et inquiétude.

Les nationalistes et les populistes présents dans pratiquement tous les états membres, en profitent pour donner de la voix. Plus virulents que jamais, encouragés on croit rêver; par un Américain Steeve Bannon, ils propagent leur fausse et ridicule solution de retour aux Nations sur base de cette grosse faille constitutionnelle.

Pourtant, il faut redire aux 500 millions d’habitants de l’UE que pour faire face aux grands enjeux du futur, qu’ils soient stratégiques, économiques, démographiques, écologiques, ou monétaires, il n’existe aucune solution individuelle nationale valable.

Le monde a changé. La seule stratégie de développement possible pour nos vieux pays désemparés dans un environnement concurrentiel dominé désormais par de puissants Etats Continents, est d’accélérer et de finaliser le processus d’intégration politique et économique.

Dans cet esprit, il serait souhaitable que les pays membres de l’UE inscrivent dans leur Constitution respective, pour les questions traitant de la Défense, l’Ecologie, l’Immigration, la Monnaie pour les membres de l’Euroland, qu’ils acceptent de partager ou de soumettre leur souveraineté nationale à une position européenne  majoritaire. Ce serait déjà un gigantesque pas en avant vers une souveraineté commune.

Les prochaines élections européennes de mai 2019 apporteront de nouvelles indications quant à l’image que les Européens se font de l’Union Européenne. Elles indiqueront aussi, pays par pays, le niveau d’adhésion des citoyens et de leurs partis respectifs au projet européen.

 

STRASBOURG, à cette occasion, en tant que ville-siège du Parlement Européen représentant les peuples d’Europe devrait lancer un vibrant appel pour l’instauration d’une personnalité juridique de l’UE. Emmanuel MACRON a évoqué lors de sa récente visite à Strasbourg la nécessité d’une « nouvelle souveraineté européenne ». Joli concept qui n’a à ce jour, du moins publiquement, pas été développé.

Les structures ont l’éternité devant elles… Mais il faut avouer qu’il est inadmissible voire inquiétant qu’après tant d’années de paix et de travaux parlementaires, l’UE, la plus puissante entité économique et commerciale du monde, n’ait toujours pas d’existence politique et continue d’affronter, plus fragile que jamais et en ordre dispersé, les grands enjeux de notre avenir à tous.

Nous n’avons plus 70 autres années devant nous. L’ancien Ministre du Bade-Wurtemberg, Joschka Fischer, avertit solennellement dans son livre Le déclin de l’Occident que le « compte à rebours a déjà commencé ».

 

Alexis LEHMANN

Strasbourg

 

16/07/2018

The spirit of Europe



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11/06/2018

LIFE VALLEY ( English version!)

Strasbourg, May 16, 2018

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LIFE VALLEY

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A project by Alexis Lehmann

 

Project History

More than 2000 years ago, at the times of the Celts, the Upper Rhine Valley had already been considered as the “Valley of wellness”.

The druids acted as medical healers. They were attentive observers of nature, fascinated by the life cycle of plants which happened to die… just to come back to life every spring.

Especially the mistletoe fascinated them. A plant growing in winter, above the earth, on a tree… the most sacred tree of all – the oak.

If in France, people still respect the tradition and embrace under the mistletoe, they still do it to ward off ill fortune.

Later, the Roman author Plinius the Older called the mistletoe “herb of life”. Today, we know that the mistletoe is the richest plant in terms of DNA containing more than 600 protein substances. If the berries are toxic, the leaves offer antispasmodic and antihaemorrhagic virtues which had already been known and used in the early days.

 

The Romans celebrated not only the virtues of plants, but also of the thermal sources. Meditrina was the Goddess of doctors and pharmacists who dispatched well-being via the different waters. Everywhere in the Upper Rhine area, numerous thermal sources are still in operation on both banks of the Rhine river between Baden in Switzerland and Baden-Baden in the “Baden” region (“baden” means “bath”…) and this chain of thermal sources stretches until the geyser of Andernach (close to Coblence), where the healing waters still run at a temperature of more than 74° C.

In 1100, Hildegarde of Bingen, located a bit upstream the Rhine river, became famous by setting up a network of house pharmacies, the “Hausapotheke” which developed all along the Rhine river.

In the 16th century, the famous “Humanists of the Rhine Valley” did not only cope with philosophical matters and the well-being of the soul, but they also cared for physical wellness. Since there were no universities and research laboratories, they organized a network of domestic “healers” who knew the virtues of medical plants which the administered to suffering people.

 

Some of their cabinets were even able to carry out surgery. The barbers-surgeons of the Rhine Valley were famous for a long time.

So, from century to century, in spite of the epidemics, wars and conflicts, this valley has always continued to search for a better and longer life, based on a rich fauna and outstanding intellectual capacities.

 

THE UPPER RHINE – STRIVING FOR WOLRD CLASS EXCELLENCE IN LIFE SCIENCES

At the origins of all the theme based « valleys » which emerge all over the world, there is always a university cluster which cooperates with the economic environment. If these clusters are not necessarily structured, they are nevertheless very efficient. Strasbourg is proud to host the “European Campus”, an extraordinary and worldwide unique source of knowledge with five Nobel Price Award winners, amongst which the Nobel Price Awards for Chemistry, Medicine and Pharmacy. This territory of top excellence in the field of life sciences is home for 15 000 teachers-researchers, 11000 graduate students, and some 115 000 students in the Upper Rhine Valley.

The economic activities which have developed around this specific topic cover numerous fields, including molecular genetics and cell biology, but also immunology, transplantations, implantations and prosthesis of all kinds. Thanks to a the advanced medical imagery and robotized surgery based on Artificial Intelligence, our medical care system and research have made a leap into future: hospitals, clusters, public and private laboratories, research centers etc.… have experienced a spectacular growth. This is why the Life Science industry has become, behind the agriculture and vine growing industries, the steel industry, the chemical industrie and the food industry, the first industrical sector in the Upper Rhine Valley!

Almost 1000 companies operate here in an environment which represents 40% of the worldwide merdical research activities and offers the most important concentration of pharmaceutical industrial companies in the world. Already today, the Life and Health industry is the first employer of the Valley.

 

WHY LIFE VALLEY?

This wonderful reality wich opens the way to a bright future is almost unknown even to the people who live here. I consider it being determinating to change the currently used pure geographical designation, which doen not mean much to the world such as « Rhin Supérieur », « Oberrhein », « Upper Rhine valley », or too administrative designations like « Région Métropolitaine Trinationale du Rhin Supérieur » into LIFE VALLEY(1),, a theme based territorial brand, which is more attractive, more modern and more expressive than the historical and prospective positionning.

 

 

TOWARDS AN ECONOMY PAYING MORE ATTENTION TO HUMAN BEINGS.

The change of the name of the Upper Rhine into LIFE VALLEY actuellay refers to life in a much broader sense than just the biological aspect. It refers to the cycle of life, birth, growth, maturity, decline, govern every organism, human or not.

Thus, we need to move towards another « Weltanschauung », another way to consider life, remembering first that almost 70 % of premature deaths are due to our own behavior (alcohol, tobacco, not enough physical activity...), in spite of all progress made by medicine and science! The part of responsability to be blamed on the bad quality of our environment, could not be expressed in figures so far (a specific project and an epidemiological study should be launched with this objective).

The economical and energy transitions to come are known to pursue these goals. These projects, conducted by the public authorities, should be officialized, planned and known to everybody.

 

AN ECONOMICAL, SHARED AND CROSSBOARDER PROJECT OF SCALE.

To progress successfully, the vincity and our interdependence in the Upper Rhine territory calls for common projects in order to garantuee their efficiency.

To assure a sustainable development, to better fight sickness, pollutions of all kinds, increase life expectation and quality – those are the human challenges at the beginning of this century! The sociologist Edgard MORIN has put the issue as follows – at the beginning of the 21st century, mankind has to chose: “Or humans continue to pollute, to detoriate the air, the earth and the water rendering life on earth impossible in the long run, with more and more periods of climate catastrophies, hunger, sickness and wars... or humans wake up and try to refocus on the objective of a sustainable human being living in a sane environment.”

Such an ambition does not only concern scientists and researchers.

The population of 6 million living here, breathe all the same air, drink the same water and eat the products coming from the same soils. The all contribute every single day, in a positive or negative manner, to this ambition. Nobody could claim not to be concerned.

 

INTRODUCE THE RESPECT OF LIFE AND THE RESPECT OF THE HUMAN BEING. THIS RESPECT IS THE KEY TO INNOVATIONS AND ECONOMICAL SUCCESS IN THE VALUE CHAIN.

Whatever products or services offered for consumption, equipement or services, material or immaterial, every product or service should integrate the “life obligation” in the analysis of the value of their production. Everybody must adapt – Primaty, secondary, third and fourth sectors of économy!

Nobody can express in numbers the return in terms human attractivity and capitals, as it is impossible to determine le return in terms of quality of life, buying power or employment of such a strategic choice. To have an idea: The magazine « Industry and Tags de San José » (California) has recently indicated that the richness of SILICON VALLEY has grown between 2000 and 2015 twice as fast as in the rest of the United States…

 

THE NEXT STAGE OF THE RHINE HUMANISM?

The launch of the brand LIFE VALLEY deserves the support and a strong committment by the political authorities of the three concerned courntries.

Erasmus of ROTTERDAM dreamed of “uniting the countries of Europe because they share the same Christian belief”. We can not claim any longer as he and the Humanists of the 16th century did, to build a community of thoughts around the same religion. However, here, in the heart of the European spirit, we can give birth to a philosophy, a renewed belief in the future of mankind on his earth, an existence to be recognized as the supreme value compatible with all religions.

The Charta of Human Rights, with STRASBOURG being its capital, stipulates that “Every individual has the right to live!”. Life is the most precious treasure of mankind.

The Upper Rhine, the LIFE VALLEY can not, given the respect of current and future generations, given that its long and blood sheding history has been overcome, miss such an opportunity, such a new consciousness. LIFE VALLEY will transform the little Rhine territory uniting Alsace, Baden county on the German bank of the Rhine, the south of German Palatinate and the north of Switzerland, into a phantastic Future Laboratory in the heart of Old Europe!

 

Alexis Lehmann
Vice-President of the Fondation Entente Franco-Allemande
in charge of Crossboarder Economy
1 Rue Saint Léon
F-67000 Strasbourg

 

 

(1) Life Valley : Territorial brand registered by the CCI Alsace Eurométropole