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22/11/2019

La fin du mandat du président Jean-Claude Juncker

Dans une tribune libre, Alexis Lehmann revient sur le bilan du président sortant de la Commission Européenne Jean-Claude Juncker. Un bilan pas si mirobolant que ça...

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Après son bilan médiocre à la tête de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker a déclaré la fin du rêve des Etats-Unis de l'Europe.

 

(Par Alexis Lehmann) – « Si l’on m’annonce la fin du monde , je planterai un pommier! », voilà la célèbre phrase de Martin Luther King, dont Jean-Claude Juncker aurait bien fait de s’inspirer avant son départ. Car quand on est responsable de l’avenir de plus de 500 millions de personnes, il n’est pas permis de leur ôter l’espoir ! Ni par orgueil, ni par désespoir !


Après cinq années de présidence de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker se retire donc sur un inquiétant constat d’échec. Voilà son message d’adieu paru dans le journal « Le Monde » vendredi 15 novembre. « Il y a longtemps que je ne parle plus des Etats-Unis d’Europe, notion », dit-il sans trembler, « qui ne récolte plus l’adhésion… L’Etat national reste la référence ».


C’est tout simplement stupéfiant. « Il faut », poursuit-il, angélique, « que les nations coopèrent dans un schéma national et européen… ! ». Le rêve d’une Europe politique intégrée est donc, pour lui, définitivement abandonné. Si encore l’idée qui avait jailli un jour de traiter la question de l’intégration politique en étapes séquencées (défense, écologie, énergie, fiscalité, immigration) avait été évoquée en tant que nouvelle méthodologie, on aurait pu espérer remettre, de manière moins coercitive, le métier sur l’ouvrage.


Hélas, lors du premier chapitre abordé, celui de la Défense, la Belgique (capitale Bruxelles… !) a opté pour l’achat de F35 américains, au lieu de s’équiper d’un même avion européen, le Rafale.


Cette dés-espérance de Juncker légitime en quelque sorte le Brexit, et donne de la vigueur aux forces d’éclatement nationalistes et populistes. Elle ouvre du coup, largement, les portes de l’UE aux appétits ciblés des puissances sino-russes et américaines, tout en sabotant l’esprit, l’hymne et le drapeau européen.


Incroyable dépit du certainement à la fatigue, et à la profonde déception d’un rêve englouti !


Alexis Lehmann

Membre de Strasbourg pour l’Europe
Ancien Vice Président de la Fondation Entente Franco- Allemande

 

Article paru le 19 novembre 2019 sur le site Eurojournalist

18/11/2019

Le devoir de Strasbourg, capital de l'Europe des Peuples

 

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"Strasbourg a le devoir, aujourd'hui que l'Europe se fragilise, de communiquer plus et d'utiliser plus fortement sa liberté de parole et sa puissance symbolique, pour alerter du risque d'éclatement", explique Alexis Lehmann.

 

Le devoir de Strasbourg, capitale de l'Europe des Peuples.

Alexis Lehmann, membre de "Strasbourg pour l'Europe"  : "Je partage totalement les propos de Frédéric Le Jehan dans les DNA du 12 novembre 2019. J'aimerais évoquer, à l'occasion de cette nécessaire "ambition urbaine 1"  de Strasbourg, la mission européenne plus large qui lui a été confiée en 1947 place Kléber par Winston Churchill : "Il faut créer ici quelques choses comme les Etats-Unis d'Europe"."

Le maire Roland Ries a repris et complété cette déclaration en ajoutant : "Et moi, Roland Ries, maire de Strasbourg, je déclare qu'il est temps aujourd'hui de terminer le travail". Cette phrase, lisible par tous, était exposée plusieurs jours, fin septembre sur la place Kléber par l'association "Strasbourg pour l'Europe".

Face à cette même inquiétude, Emmanuel Macron a dit récemment et publiquement que "L'Europe est en danger et risque de disparaître...". Ce n'est pas une phrase anodine dans la bouche d'un président de la République... ! 

Il est dommage que le témoignage de Roland Ries n'ait pas été repris par les médias internationaux ou nationaux.

Strasbourg, capitale de l'Europe des Peuples, a le devoir, aujourd'hui que l'Europe se fragilise, de communiquer plus et d'utiliser plus fortement sa liberté de parole et sa puissance symbolique, pour alerter du risque d'éclatement qui guette les peuples de l'Union européenne et du Conseil de l'Europe.

Ce sont eux qui paieront en fait, une fois de plus, d'abord économiquement, puis hélas... et cette fois sans l'aide américaine, le prix fort de l'écroulement européen !.                                                                
                                                                     

                                                                    Article paru dans les Dernières Nouvelles d'Alsace du 15.11.2019