23/10/2009
Mobilisation pour l'emploi
Avec 75 000 chômeurs en juin 2009, il y a certes une dégradation soudaine de l’emploi du fait de la crise financière, mais les prémices du problème alsacien étaient perceptibles bien avant.
L'Alsace, sur-industrialisée dans le domaine manufacturier et sous développée dans les services, est une donnée de longue date qui laissait prévoir ce qui aujourd'hui nous frappe de plein fouet.
Nous avons pour nous en sortir deux axes essentiels à suivre et qui sont dans nos possibilités.
Le premier, à moyen-long terme, est celui de nos compétences scientifiques, notamment dans le domaine du génie génétique, de la biotechnologie et plus globalement dans celui des sciences du savoir. Secteurs qui nécessitent cependant des personnels de haute qualification.
Le deuxième, à court terme et encore fortement sous exploité, est celui du tourisme. Nous avons, dans ce domaine, les moyens de doubler le pourcentage qu’il représente aujourd'hui dans le PIB de la région. La France est la première destination touristique du monde et l'Alsace est loin d'y avoir sa part. Elle ne représente que 3% des nuitées. C'est une activité de qualification rapidement accessible, très pourvoyeuse d'emplois, évidemment non délocalisable par définition.
Contrairement à la haute technologie, un investissement dans ce secteur est à réactivité rapide dans le temps, presque immédiat.
Un touriste est une personne qui vient de loin, qui mange et dort au moins une nuit sur place, qui visite, qui achète. En un mot qui apporte de la richesse et qui nécessite des services.
La personne ainsi définie vient donc essentiellement de loin. Pour cela, il lui faut des raisons spécifiques fortes. Strasbourg Capitale de Noël joue en partie dans cette catégorie.
L'actuelle municipalité a décidé d'investir sérieusement, sur socle de l' Eurodistrict, dans ce gisement spécifique qui fait partie de notre ADN, à savoir l'Europe.
C'est ici, à Strasbourg, que les 500 millions d'européens doivent pouvoir venir et comprendre la vraie mission de l'Union Européenne. Elle consiste à hisser l’Europe dans le futur planétaire, entre les continents titans, qu'ils soient de l'est ou de l'ouest. C'est ainsi que les européens pourront conserver et développer leurs emplois.
Ce type de tourisme informatif, parmi d'autres, va bien aux régions qui n’ont ni mers, ni montagnes : il est de plus en plus prisé.
Nous sommes assis sur une mine d'or et le pittoresque de nos villages, la beauté de nos villes, seront des "bonus" de rêve pour les visiteurs. La proximité de l'Allemagne et de la Suisse aussi. Mais il faut une raison essentielle de venir. Nous l'avons. Cultivons-la.
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