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26/06/2012

Chômage en Alsace : le CESER parle vrai.

Alors que les articles du style «  L’Alsace a bien résisté » ou « l’Alsace a mieux résisté » se répètent curieusement chaque année, lors des bilans, une petite  phrase dans le compte-rendu d’une réunion du CESER  tenue à Mulhouse le 21 juin, ( DNA du 22 juin), jette un pavé dans la mare : 

«  Le chômage  a augmenté en Alsace et en dix ans de 78% » y est-il dit.

Ce constat très factuel est nettement moins rassurant. Il est exact.

 

L’Alsace a passé de 4,5% de taux de chômage en 2000 à 9% en 2010. Il faut rajouter à cette dure réalité, que, sur les 65 000 frontaliers  alsaciens encore en activité chez nos voisins, près de 50 000 d’entre eux ne seront pas renouvelés du fait de l’absence cumulée de jeunes professionnels  alsaciens qualifiés, et  parlant allemand.

 

Dans ce domaine d’ailleurs, de la fourniture de MO à nos voisins Allemands et Suisse, l’Alsace est en  plus aujourd’hui, en compétition avec les pays européens et méditerranéens (Tunisie, Grèce, Espagne, Italie ,Portugal) touchés par la crise, que des  jeunes ressortissants cherchent à fuir pour trouver un emploi chez nos voisins.

 

Un malheur ne venant jamais seul, il faut hélas rajouter la disparition de plusieurs fleurons industriels alsaciens traditionnels victimes de la morosité économique ambiante.

 

Tout cela, fait que notre Région, longtemps dans les premières régions de France en terme d’emplois risque, si rien ne change, de se retrouver en  grande difficulté sociale. 

 

Il est urgent  de sonner le tocsin et de construire un plan prévisionnel pour l’emploi en Alsace.

Plan, qui réunirait  les acteurs de l’Economie, de la Formation, du Public et du  Privé et qui soit susceptible de mettre en place simultanément, et de manière coordonnée, des séquences d’actions à court, moyen, et long terme.

 

Par ailleurs il faut poser clairement le problème de la solidarité territoriale au sein de la toute nouvelle Région Métropolitaine du Rhin Supérieur, qui devrait  normalement privilégier les synergies de voisinage chaque fois que c’est possible.

 

Un « Grenelle de l’emploi » en, et pour, l’Alsace » serait, je pense, une vraie bonne idée.

 

Alexis Lehmann

 

22/06 /12